Le sondage sortie des urnes de Sigma Conseil donne Ennahdha premier bloc parlementaire au prochain Parlement. Il aurait 40 sièges. Suit Au coeur de la Tunisie avec 33 sièges.
Alors qu’en troisième rang, on retrouve la coalition Alkarama de Seifeddine Makhlouf, avec 18 sièges.
Selon les chiffres de Sigma Conseil annoncés sur Al Wataniya, Ennahdha obtient le plus grand nombre de voix avec 17,5%, puis vient Au coeur de la Tunisie avec 15,6%. Voici les projections:
- Ennahdha: 17,5%;
- Au coeur de la Tunisie: 15,6%;
- PDL: 6,8%;
- Al karama: 6,1%;
- Attayar: 5,1%;
- Mouvement Echaab: 4,9%;
- Tahya Tounès: 4,7%;
- Aich Tounsi: 2,6%.
Mais ce qui est surprenant d’après le sondage, c’est la disparition de la gauche. Rappelons que le taux de participation des électeurs est de 41.32%.
De ce fait, on ne retrouve aucun représentant du parti de la gauche. Ni la coalition du Front ni l’Union démocrate sociale et encore moins la Tunisie en Avant.
Auparavant quinze députés du Front populaire étaient présents à l’ARP. Cependant, les résultats ne sont pas définitifs tant qu’ils ne sont pas proclamés par l’ISIE.
Alors reste à savoir ce que compte faire la gauche.
Par ailleurs, si le gouvernement ne se forme pas, selon l’article 89 de la Constitution de la République tunisienne de 2014, après une période de quatre mois, et si aucun gouvernement n’a été constitué, le Président de la République peut décider la dissolution de l’ARP et l’organisation de nouvelles élections législatives.
Ainsi, le parti vainqueur du scrutin législatif a deux mois pour constituer un gouvernement qui devra obtenir la confiance de la majorité des nouveaux députés élus à l’ARP, soit 109 voix.
Et toujours selon Hassen Zargouni, directeur de Sigma Conseil, « si le parti arrivé en tête du scrutin échoue dans cette tâche, le Président de la République pourra alors proposer un Chef de Gouvernement, qui disposera à son tour de deux mois pour mener à bien la même mission. »
Il conclut: « L’enjeu est capital pour le présent et l’avenir de la Tunisie, de la République, de l’Etat tunisien, de ses institutions et surtout pour les Tunisiens qui abordent cette échéance électorale à la fois avec espoir et appréhension. »