La priorité absolue du prochain ministère du Commerce sera de plafonner la marge bénéficiaire des produits. Affirme Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne de l’information des consommateurs (OTIC), dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Lotfi Riahi estime, également, que le prochain ministère du Commerce devrait annuler la marge bénéficiaire arrière. Ainsi, le ministère pourrait contribuer à la lutte contre la flambée des prix. Par ailleurs, le président de l’organisation estime que cette mesure demeure cruciale pour la régulation du marché. Revenant sur les appels au boycott des produits excessivement chers, il estime que ces appels n’ont rien de surprenant vu la flambée des prix.
Pour lui, les appels au boycott reflètent la maturité des consommateurs tunisiens et une prise de conscience. D’ailleurs, les consommateurs agissent, critiquent et comparent les prix des produits sur les réseaux sociaux. Il rappelle, également, qu’il s’agit d’une avancée. Car, l’idée du boycott en Tunisie est relativement nouvelle en Tunisie, ajoute-t-il.
Le consommateur dispose de deux armes pour lutter contre la flambée des prix, selon Lotfi Riahi. La première arme est le boycott. La deuxième arme est de dévoiler à son entourage les produits excessivement chers. Ainsi, il estime que la transmission de l’information via le bouche-à-oreille est une méthode efficace. Pour, lui, le boycott va porter ses fruits prochainement. Et que les prix des produits boycottés baisseront.
Sur un autre volet, notre interlocuteur rappelle que le prix du kilogramme du pin d’Alep est passé de 26 DT en 2018 à 31 DT en 2019. Et de relever un paradoxe : « Comment se fait-il que la Tunisie dispose d’une surproduction de Pin d’Alep alors que les prix sont excessivement chers ? », s’interroge-t-il. Notre interlocuteur affirme que le boycott des pommes de terre s’explique par deux raisons. La première raison porte sur son prix excessif. La deuxième raison, les bruits qui courent sur sa mauvaise qualité.