Les journalistes Hamza Belloumi et Oussema Chaouali de l’émission “les quatre vérités”, ont subi quatre heures d’interrogatoire devant la justice.
Ainsi, Hamza Belloumi et Oussema Chaouali se voient notifié l’accusation « d’atteinte à la magistrature ».
A cet égard, rappelons qu’ils évoquaient dans leur enquête, l’affaire d’un juge corrompu. Suite à la diffusion du reportage, le procureur de la République se saisissait de l’affaire. Et il demandait la levée de l’immunité du juge en question au Conseil supérieur de la Magistrature.
D’ailleurs, Hamza Belloumi mentionne cette accusation dans un post sur les réseaux sociaux. Il déclare: « Indépendamment du fait que nous étions témoins dans cette affaire, cela n’a pas empêché la justice de nous convoquer et nous accuser de porter atteinte à la magistrature ».
En effet, notons que l’émission des quatre vérités de la chaîne Al Hiwar Ettounsi a permis de révéler plusieurs affaires. A titre d’exemple celle de « l’école coranique » de Regueb à Sidi Bouzid qui portait atteinte aux droits des enfants.
L’affaire de Regueb et l’école coranique
Dans cette affaire, on ne voyait jamais les enfants; mais on n’arrêtait pas d’en parler. Et après ce déballage médiatique, l’existence de cette école coranique illégale est devenue une triste réalité. D’ailleurs,t dans la journée du dimanche 3 février 2019, le ministère de l’Intérieur rappelait qu’il y avait eu des investigations à propos d’une association coranique suspecte active, dans la délégation de Regueb (Sidi Bouzid).
Selon le ministère, cette association hébergeait un groupe de jeunes et d’enfants se trouvant dans des conditions inadéquates. Des enfants maltraités et victimes de traitements abusifs.
En outre, les unités sécuritaires trouvaient 42 enfants âgés de 10 à 18 ans et 27 adultes de 18 à 35 ans, logeant dans le même internat.
Ces enfants ont quitté les bancs de l’école et étaient soumis à des travaux agricoles et de bâtiment. Avec l’intention de les endoctriner et de les insérer dans des réseaux terroristes. Le propriétaire de l’école a été placé en détention pour traite de personnes.
Quant au Ministère public, il ordonnait la prise en charge des enfants dans un centre d’intégration. En leur fournissant un encadrement psychologique et social adéquate.
Dans la foulée, le gouverneur de Sidi Bouzid, Anis Dhifallah et le délégué de Regueb, étaient démis de leurs fonctions par le chef du gouvernement Youssef Chahed.
L’affaire suscita un tollé général de la société civile et est encore pendante devant la justice.