L’instance nationale de lutte contre la corruption – INLUCC publiait lundi un rapport préliminaire sur les violations signalées lors des législatives qui se déroulaient dimanche. L’Instance anti-corruption en relève 22 dans son rapport initial.
En effet, l’INLUCC classe le nombre total des rapports, plaintes et observations durant les législatives en cinq grandes catégories. Il s’agit de:
- La « violation du silence électoral;
- La tentative d’influencer les électeurs;
- La distribution d’argent;
- Le transport des électeurs vers les bureaux de vote et l’abus de pouvoir pour guider les électeurs;
- L’exploitation des centres d’appels et des contacts pour tenter d’influencer les électeurs par des appels téléphoniques et des sms.
De plus, des infractions concernent « la violation par certains membres de la l’ISIE des exigences professionnelles ».
Ainsi, le rapport souligne que des membres de listes de candidats dans les districts de Ben Arous, Sousse, Kairouan et Gabès ont distribué de l’argent et ont transféré des électeurs vers les bureaux de vote. Par ailleurs, des présidents de deux conseils municipaux dans les gouvernorats de Sfax et de Kairouan et un homme d’affaires de la région de Kasserine ont commis des abus d’influence pour guider les électeurs.
Distribution d’argent!
A cet égard, l’instance déplore l’achat de voix (fournitures scolaires et cartables). De même que la distribution de sommes d’argent aux citoyens et leur transport dans des minibus vers les bureaux de vote. Une infraction constatée, notamment dans la délégation d’Enfidha (Sousse), de Haffouz (Kairouan) et Gabès.
Enfin, l’INLUCC constate avec regret le manque des agents de l’ISIE dans certains centres de vote. Elle fait observer que certains d’entre eux ne portaient pas de badges. Alors que d’autres quittaient fréquemment leur poste pour se rendre dans la cour.
Et l’instance explique que son rapport « repose sur un certain nombre de notifications et de plaintes ». Son objectif étant de dénoncer les violations commises durant les élections législatives. Celles-ci étant signalées par les citoyens via son propre numéro de téléphone vert. Ainsi que par les informations reçues par la salle des opérations centrale à son siège, par des équipes mobiles de l’instance dans les gouvernorats du grand Tunis et des régions.