La Tunisie participe actuellement au forum sous-régional sur la formalisation du secteur informel. L’événement intervient suite à l’initiative du Bureau international du travail (BIT). Il se tient à Lomé du 7 au 10 octobre.
En effet, la Tunisie participe aux côtés de sept pays africains (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Madagascar, Maroc, Mauritanie, Sénégal, le Togo). Par ailleurs, la France et la Suisse y participent également. La formalisation du secteur informel est ainsi au cœur du débat.
La Tunisie a pris part à un débat qui porte sur la mise en œuvre des politiques de transition vers l’économie formelle en Afrique. D’ailleurs, le débat commence à partir de la recommandation N°204 de l’OIT, à savoir la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle, adoptée par la Conférence à sa 104e session le 12 juin 2015 à Genève.
En effet, l’objectif du sous-forum est de renforcer les capacités d’expertise des 60 experts dans leurs domaines respectifs. Le but est de les amener à mettre en place des politiques efficaces en vue de la transition vers l’économie formelle.
Selon les chiffres, plus de deux milliards de personnes dans le monde travaillent dans l’économie informelle. Soit 60% de la population active et 90% de l’emploi total en Afrique subsaharienne. Au Togo, le pays qui abrite l’événement, le recensement général des entreprises mené en 2018 a révélé que 85,48% d’entre elles opèrent dans l’économie informelle. Et ce, d’après le site africain ICILOME.
Le sujet est d’une grande ampleur. En effet, d’après une étude faite par la BAD, la Tunisie compte 1.092.000 travailleurs qui exercent dans le secteur informel. Ils représentent un réservoir important pour les caisses de sécurité sociale. Et pourraient assurer 30% des recettes annuelles des caisses sociales. Soit 500 millions de dinars, au cas s’ils étaient intégrés dans le circuit formel.