Farouk Bouasker, vice-président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections, revient sur les résultats des sondages de sortie des urnes. Mais aussi sur ceux relatifs au taux de participation des électeurs au second tour de l’élection présidentielle.
Ainsi, Farouk Bouasker souligne, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com, que le taux de participation pourrait dépasser les 60%. Il précise dans ce contexte: « Nous avons enregistré presque 60% de taux de participation, au terme du décompte du nombre de votants. Je pense qu’il y aura plus de 60%, sur sept millions d’électeurs. »
Il ajoute: « C’est un nombre qui dépasse celui enregistré aux élections municipales de 2018. »
Selon certains, les sondages placent Kaïs Saïed en tête de la présidentielle et le taux de participation a évolué massivement. A ce propos, M. Bouasker souligne: « Ce sont des sondages d’opinion. Vous savez que les résultats préliminaires seront annoncés aujourd’hui par le conseil de l’ISIE. Comme d’habitude les résultats de sondages ne sont pas loin des résultats de l’ISIE. »
Taux de participation des femmes est égalitaire
Quant à la participation des femmes, « je pense qu’il y a une participation égalitaire, une participation respectable. Mais il faut attendre les résultats préliminaires du second tour », conclut-il.
D’après Rachida Ennaifer, universitaire ayant soutenu Kaïs Saïed, cette élection du président de la République tunisienne est « une révolution par les urnes. »
Selon elle, cela ne fut pas une surprise pour elle, en apprenant la large victoire de Kaïs Saïed.
Et d’après elle, la Tunisie fêtait hier soir la démocratie. Mais aussi une victoire qui donne un second souffle à la révolution de 2011. Celle-ci était partie des régions intérieures du pays à l’appel des jeunes.
Enfin, sur la question du conflit de légitimité qui pourrait apparaître suite à l’émergence d’un parlement sans majorité et à l’élection d’un nouveau président sans parti au sommet de l’Etat, Rachida Ennaifer répond. « D’après la Constitution, le président doit être indépendant, ce qui est le cas aujourd’hui. Et d’ores et déjà plusieurs forces politiques d’extrême gauche et de droite ont déclaré leur soutien à Saïed. Ce dernier peut fédérer tous les Tunisiens autour des questions cruciales qui se posent.