#EnaZeda (moi aussi). Tel est le slogan de la campagne qui sévit sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Des Tunisiennes y dénoncent le harcèlement sexuel dont elles sont victimes. Et ce,à travers des témoignages dans des statuts et des tweets.
En effet, la campagne #EnaZeda arrive en réaction à une affaire de harcèlement sexuel et d’atteinte à la pudeur. Elle fait d’ailleurs actuellement l’objet d’une information judiciaire. Cette campagne permet aux femmes de briser le tabou du silence et de décrire des moments douloureux de leur vie.
Pour ses initiatrices, elle a pour objectif de donner la parole aux femmes ayant subi un harcèlement sexuel. Mais aussi de leur permettre de partager librement cette expérience sur la Toile. Et de décrire « l’atrocité de cette agression et son impact psychologique sur les victimes« .
#EnaZeda est la version tunisienne de la campagne internationale #MeToo lancée en octobre 2017, à la suite d’une publication par The New York Times d’un article détaillant des accusations pour faits de harcèlement sexuel à l’encontre de Harvey Weinstein, patron de studio, producteur et distributeur de films hollywoodiens.
Enfin, selon des statistiques publiées en 2018, le taux des femmes victimes d’un harcèlement sexuel a atteint 43,8 pc en Tunisie. 90 pc des femmes ont subi ces violences dans les moyens de transport, 78,1 pc dans les endroits publics et 75,4 pc en milieu professionnel.