Dans une rencontre comptant pour la qualification à la Coupe du monde de football 2022, les deux Corées toujours en guerre, se sont affrontées hier dans un stade vide où il n’y avait ni public ni journaliste.
A l’abri de presque tous les regards étrangers. C’est ainsi que les deux Corées, techniquement toujours en guerre, se sont affrontées hier mardi. Et ce, lors d’un match comptant pour les qualifications au Mondial 2022.
Un stade vide
Un choc historique au stade Kim Il-sung à Pyongyang. Il n’y avait ni supporteur, ni journaliste étranger pour assister à cette étrange confrontation. En plus, le match n’était pas retransmis en direct.
Le président de la FIFA Gianni Infantino était un des rares spectateurs étrangers à visionner ce choc. Les deux Corées sont les deux premiers du Groupe H de la deuxième phase des qualifications asiatiques au Mondial 2022. Et la Corée du Nord a refusé de permettre aux supporteurs sud-coréens d’assister à cette rencontre.
A savoir que les rares informations émanent de la FIFA et de la Confédération asiatique (AFC). Elles étaient autorisées à divulguer au compte-gouttes sur leur site un minimum d’informations sur cette rencontre.
Informations au compte-gouttes
Ainsi, c’est par le biais de ces deux instances sportives que nous savons que la Corée du Sud a fait ses trois changements, la Corée du Nord deux. Que le match s’est terminé sur un score vierge (0-0), et que l’arbitre qatari Abdulrahman Al-Jassim a infligé deux cartons de chaque côté.
En effet, cela explique évidemment la grande frustration, notamment pour les supporteurs sud-coréens qui devront attendre plusieurs jours avant de pouvoir visionner ce choc entre les deux frères ennemis.
Tension extrême
Rappelons que ce match qualifié d’ « historique » s’est déroulé dans le contexte d’un regain d’essais de missiles effectués par la Corée du Nord. Pyongyang a quitté au début du mois la table des négociations en Suède avec les Etats-Unis. Elle refuse actuellement toute relance des discussions avec son voisin du sud.
A noter également que pendant des décennies, le régime communiste a refusé d’accueillir les matchs inter-coréens, délocalisés en Chine.
Une exception : la Corée du Nord avait organisé en 1990 une rencontre amicale pour promouvoir la réunification. Le monde entier a visionné, sidéré, deux équipes arborant un même drapeau figurant l’ensemble de la péninsule.
Aujourd’hui, on en est loin de ces images de détente entre deux pays, un seul peuple, techniquement en guerre depuis 1945…