Les impôts les plus injustes et les contributions conjoncturelles se répètent chaque année. Toujours, ce sont les contribuables qui doivent seuls supporter le fardeau fiscal pour faire face au mur de la dette publique.
En effet, tout repose ou presque sur les contribuables. Puisque plusieurs dispositions de lutte contre la contrebande et l’évasion fiscale sont encore loin d’être mises en application. Telles que les caisses enregistreuses et la limitation du régime forfaitaire.
Ainsi, une économie informelle couvre plus de 50% de l’économie tunisienne. Elle ne peut que justifier l’absence d’une réelle volonté politique de lutte contre l’évasion et les circuits parallèles. Car, instaurer l’équité fiscale n’est pas une affaire simple de lois. Mais aussi une volonté de faire face aux contrebandiers et aux personnes en défaut de déclaration.
Alors, des réformes devront êtres mises en place afin de renforcer la stabilité financière. Et ce, via le renforcement des ressources propres de l’Etat, la maîtrise des dépenses et l’impulsion de l’activité économique.
Mettre en place un régime fiscal efficace constitue donc un énorme défi pour le futur gouvernement. D’autant plus que le pays transite par une phase très délicate marquée par un déséquilibre budgétaire flagrant, suite à la hausse faramineuse de la dette publique.
Sauvegarder le pouvoir d’achat du citoyen, contrôler les circuits de distribution et de production, lutter contre la spéculation et la contrebande, relancer le développement régional, lutter contre la corruption, le développement du PPP, doivent être les mots d’ordre de la prochaine période.
Le futur gouvernement tunisien doit se former rapidement et doit mettre en avant le potentiel des activités économiques à forte valeur ajoutée. De même que les activités novatrices, ainsi que les opportunités de partenariat dans les secteurs porteurs.