La 19ème édition du Forum de l’École Polytechnique se tenait mercredi. Et ce, sur le thème de « L’intelligence artificielle (IA) : Opportunités, Enjeux et Défis en Tunisie ».
Tout d’abord, Maher Gassab, Chef de Cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique s’exprimait. Il définit l’intelligence artificielle comme étant « un ensemble hétéroclite de concepts et de techniques tendant à simuler l’intelligence humaine; plutôt qu’une discipline autonome constituée ».
Ensuite, il a fourni quelques chiffres révélateurs de ce qu’il considère comme étant « une belle dynamique de recherche en l’intelligence artificielle et en TIC ». En effet, la Tunisie compte: 60 laboratoires de recherche; 15 unités de recherche; trois centres de recherche; 500 enseignants chercheurs du corps A; 1100 enseignants chercheurs du corps B; 1600 doctorants; 400 publications indexées (en 2018); 10 écoles d’ingénieurs; et trois technopoles.
En outre, le programme européen Horizons 2020 a accepté dix projets pour une levée de fonds totale de 2,6 M €. Et d’ajouter que « l’intelligence artificielle est une discipline qui va s’imposer de plus en plus. Elle va révolutionner des métiers, en fera émerger de nouveaux et fera disparaître d’autres ».
Cependant, « l’IA n’est pas la solution miracle. Il faudra dompter cette technologie pour la mettre au service de l’humain », poursuivit-il.
En revanche, Gassab indique que de par le caractère encore « imprécis et approximatif de l’IA », cette discipline pose des problèmes d’éthique dans plusieurs de ses champs d’application. La conception de cette technologie implique aussi les sciences humaines (Philosophie, anthropologie et sociologie). « Mieux encore, il s’agit aussi d’intégrer ces disciplines. Tout comme l’éthique dans la formation de nos ingénieurs dans le cadre de la réforme des régimes d’études et de la recherche », conclut-il.