Le projet de loi de finances 2020 (PLF 2020) plaide pour l’austérité. Avance le Forum tunisien des droits économique et sociaux (FTDES) dans un communiqué rendu public aujourd’hui, 25 octobre.
En effet, le président de l’ONG Abderrahmane Hedhili a a considéré qu’il s’agit d’un projet de loi qui affirme le décalage entre la volonté du gouvernement et les attentes du peuple.
D’ailleurs, « le gouvernement a préparé le PLF 2020 dans un contexte électoral » fait-il remarquer. Ainsi, l’austérité se remarque à travers le PLF 2020 de bout en bout. D’après lui, cela reflète les dictats des bailleurs de fonds notamment le FMI.
L’austérité se manifeste par les réajustements structurels des prix des hydrocarbures en 2020. Cela permettra de réduire la subvention pour atteindre 4180 MD dont 1880 MD pour la subvention des hydrocarbures, en baisse de 658 millions de dinars pour 2019. Le FTDES considère que cette politique engendrera l’augmentation des prix du transport, énergie et électricité et par conséquent la dégradation du pouvoir d’achat.
Expliquant la hausse de l’endettement dans le PLF 2020, le FTDES considère qu’il s’agit d’une preuve de la mauvaise gouvernance. Le recours excessif à l’endettement public est dû à l’absence de l’instauration d’une véritable réformes fiscales. D’ailleurs, l’endettement atteindra, selon le PLF 2020, 11.218 MD dont 8.818 MD d’endettement extérieur. Le service de la dette publique atteindra 11.678 MD. Le FTDES considère que ce chiffre est l’équivalent du double du budget alloué au développement.
L’ONG pointe du doigt le phénomène de la corruption et les relations entre la politique et l’argent. En cas de poursuite de ses politiques, le FTDES prévoit un recours excessif à l’endettement et une dégradation de la note souveraine. Le FTDES a pointé du doigt le manque de recrutement prévu dans le PLF 2020. Le PLF prévoit uniquement 7720 recrutements. Alors que les secteurs de l’enseignement et de la santé ont besoin de plus de recrutements. Le FTDES justifie cette action par « l’acharnement à réduire la masse salariale ».