« Il faudrait élargir et institutionnaliser la proposition évoquée par le président de la République Kaïs Saïed. Notamment sur le don d’un jour de salaire mensuel pendant les cinq années de son mandat ». C’est ce qu’annonce le ministre auprès du chef du gouvernement chargé des grandes réformes, Taoufik Rajhi, sur un plateau télévisé.
Ainsi, Taoufik Rajhi précise que « cette proposition ne devrait pas toucher que les salariés. Mais pourquoi pas aussi certaines entreprises comme les banques par exemple. Et l’élargir sur les personnes impliquées dans des affaires de corruption ».
Et de souligner: « Pourquoi mettre ces personnes en prison quand on peut récupérer de l’argent pour l’Etat. On peut aussi créer l’impôt sur la fortune, mais il faudrait l’institutionnaliser par la création d’une caisse ».
Dans ce sens, M. Rajhi a cité l’exemple de la France qui a une caisse d’amortissement de la dette sociale. « Nous pouvons créer une caisse pareille qui rapportera des fonds pour la Tunisie ».
« La responsabilité de l’endettement est collective »
En ce qui concerne l’endettement, le ministre a affirmé que « la responsabilité de l’endettement est collective. Et qu’il faut arrêter avec les slogans populistes et comprendre d’où vient réellement notre endettement ».
A cet égard, il a estimé que l’endettement vient de notre déficit. « Nous dépensons plus que ce que les recettes de l’Etat peuvent rapporter. Et nos dépenses sont principalement liées au paiement des salaires et aux subventions. Notamment les subventions diverses, électricité, gaz, carburant, sucre, thé, café, eau. Même les spectacles et les feuilletons sont parfois subventionnés ».
Au final, le responsable a déclaré : « L’argent a été dépensé en Tunisie et pour les Tunisiens. »