Le ministre du Tourisme René Trabelsi effectuera, la semaine prochaine, une visite à Londres. Et ce, pour s’entretenir avec des responsables du gouvernement britannique et d’agences de voyages de l’affaire Thomas Cook. Ainsi que d’examiner les solutions à même de recouvrer les dettes du voyagiste cumulées auprès de la Tunisie.
En marge de « Tunisia Hospitality Symposium » tenu aujourd’hui à l’IHEC, le ministre a déclaré: « Nous avons demandé un entretien avec les responsables du gouvernement britannique et d’autres agences de voyages. Notamment pour examiner l’affaire Thomas Cook et répondre à la demande des touristes britanniques qui veulent visiter la Tunisie ».
Et d’ajouter: « Il n’y a pas de pertes pour la Tunisie. Mais des hôtels qui n’ont pas été remboursés. L’Etat, qui n’a strictement rien à voir avec ce dossier, ne remboursera pas ces sommes en cas de non payement par la partie anglaise ».
Dans le même sillage, il a indiqué : « Les unités ayant subi des dégâts sont appelées à mettre en place un dossier. Et ce, afin de permettre aux services de son département de les appuyer auprès de la partie britannique. Et les entreprises belges, allemandes et françaises, qui veulent acquérir Thomas Cook, peuvent signer des accords avec ces hôtels».
En outre, le ministre a rappelé que le volume des dettes de Thomas Cook cumulées auprès des hôtels tunisiens varie entre 50 et 60 MDT. Ces dettes concernent 40 hôtels à Hammamet et Djerba.
Promouvoir le tourisme alternatif
Sur un autre volet, René Trabelsi a recommandé d’examiner les lois qui entravent la réalisation de projets touristiques alternatifs. D’autant plus que ces projets sont parfois situés dans des zones militaires ou agricoles.
Ainsi, il a précisé : « La Tunisie pourrait être classée parmi les meilleurs pays du tourisme alternatif au monde. Etant donné qu’elle regorge de sites naturels et touristiques ». Tout en soulignant la volonté de certains investisseurs TRE de réaliser des investissements dans le tourisme alternatif.
Le ministre n’a pas manqué de souligner, également, la volonté de son département de renforcer le tourisme alternatif. Lequel, bien que ne pouvant se substituer au tourisme traditionnel, constitue un acquis pour la Tunisie. Notamment à la faveur de l’établissement d’un ensemble de programmes incitatifs.
Au final, M. Trabelsi a estimé que la Tunisie se distingue par un écosystème riche ainsi qu’un beau littoral. Et elle dispose d’un patrimoine environnemental et culturel riche, à exploiter dans la promotion du tourisme alternatif et écologique.
« Depuis des décennies, les autorités ont exprimé leur volonté de renforcer le tourisme alternatif. Mais sans avoir élaboré des lois incitatives favorisant les produits touristiques alternatifs. L’action s’étant arrêtée à des initiatives revenant aux associations », conclut-il.