La troisième édition de Miqyes se tient aujourd’hui à Gabès. Elle a pour thème « La Santé de la TPE en Tunisie ».
A cette occasion, un baromètre a été présenté pour mesurer le degré des difficultés, à plusieurs niveaux, qui empêchent les TPE de prospérer et pouvoir corriger le tir.
Ainsi, le baromètre Miqyes est né de la volonté de ses initiateurs de mettre la lumière sur les réalités et les perspectives des entreprises.
La croissance vient essentiellement de l’investissement, notamment l’investissement privé. La Très petite entreprise est une cellule importante en Tunisie. Ce sont des structures qui augmentent et se retrouvent confrontées à des problématiques quotidiennes ». C’est que soulignait Tarak Chérif, Président de la CONECT à l’ouverture de la conférence.
En effet, les principaux résultats font ressortir que les principaux handicaps au développement des TPE (de 2 à 5 employés) sont : le manque de moyens financiers; la petite taille du marché; la bureaucratie; et la baisse du pouvoir d’achat en Tunisie.
Au niveau du financement, 82% des TPE se financent par « Love money » (famille et amis). 26% des TPE demandent des crédits auprès des banques et 75% reçoivent des réponses positives.
De plus, les résultats de Miqyes 2019 font ressortir que 93% des TPE sont seulement actives sur le marché local. 4,7% sont partiellement exportatrices. 35% font partie d’une filière ou d’une chaîne de valeurs (la majorité dans l’industrie).
Les mêmes résultats montrent que seulement 17% des entreprises sont créées par des femmes dont 59% sont dans les services. 57% des TPE s’inscrivent dans le cadre d’un entrepreneuriat de nécessité. Seulement 57% estiment que la formation en entrepreneuriat leur a été bénéfique, moyennement ou nettement bénéfique.