Cinq ans d’existence, cela se fête. Cinq ans d’inclusion financière et de lutte contre l’exclusion sociale, cela se célèbre. Baobab Tunisie (anciennement appelé Microcred) a fêté son cinquième anniversaire, dans un hôtel au Grand-Tunis, le 2 novembre. Pour célébrer l’événement comme il se doit, le directeur général de l’institution de microfinance Sehl Zargouni a annoncé le bilan de l’institution depuis son existence. Plus qu’un anniversaire, l’événement réaffirme une réussite incontestable.
Sehl Zargouni a pris soin d’exposer les chiffres clés des cinq ans d’existence, lors de son intervention. Qu’on en juge. Baobab Tunisie a pu servir plus de 300 millions de dinars dans les différents secteurs économiques. Ainsi, elle a pu contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ses clients et de leur famille. D’ailleurs, l’institution de la microfinance a pu octroyer plus de 100 mille crédits pendant cette période. Le résultat est bel et bien fructueux. Et ce grâce à la création de plus de 20 mille emplois dont 15000 en zones défavorisées. Baobab Tunisie a financé, également 300 start-up en faveur des jeunes de 18 à 35 ans. Et ce, à travers un réseau qui compte 18 agences réparties du nord au sud.
Si l’institution de microfinance a pu réaliser tous ces objectifs, c’est grâce à ses 310 collaborateurs dont 63% sont des femmes. Cette équipe a pu réaliser un taux de satisfaction de 90% chez ses clients.
Des chiffres qui plaident pour la réussite et des objectifs ambitieux
Suite à cette réussite, Baobab Tunisie a identifié ses objectifs pour les prochaines années. Elle envisage d’avoir plus de 40000 clients d’ici 2024. Et d’engager plus d’un million de dinars dans les différents secteurs de l’économie. Et ce, avec un portefeuille de grande qualité qui va permettre de générer plus de 35000 emplois. L’institution prévoit, également, d’être le leader de la transformation digitale de la microfinance. Grâce à la simplification du quotidien des clients et des collaborateurs. Et à travers la mise en place de plusieurs applications mobiles. Le directeur général a affirmé sa volonté d’équiper les collaborateurs de tablette permettant la saisie des données instantanément pour une étude rapide des demandes des crédits.
Le directeur général s’est félicité de la « concurrence saine » entre les différentes agences du réseau. Fouillant dans ses souvenirs, il rappelle que la première agence du réseau était celle de Zahrouni. Un choix qui ne doit rien au hasard. Il s’agit d’un quartier populaire où les jeunes se trouvent dans une situation d’exclusion sociale et financière. Puis l’institution s’est lancée dans un rythme effréné d’ouverture d’agences.
Toutes les agences ont réalisé de très bonnes performances. Même si quelques unes se sont trouvées face à des difficultés au début. Mais elles les ont surmontées. L’institution a même pu mettre en place une agence mobile pour atteindre les régions inaccessibles. Elle couvre 85% de la population. A cela s’ajoute qu’aucune agence n’est déficitaire jusqu’à aujourd’hui.
Par-delà, la finance, l’équipe de football de Baobab Tunisie a pu gagner la coupe entre les équipes des autres institutions de microfinance exerçant en Tunisie.
Quand une banque vole au secours de la microfinance
Pourquoi Amen Bank s’implique au soutien de la microfinance et avec Baobab Tunisie? A cette question, Ahmed El Karm, le président du directoire d’Amen Bank avance trois raisons. La première raison est la nécessité de promouvoir l’inclusion financière en Tunisie. Il affirme qu’uniquement 60% des Tunisiens ont un compte bancaire ou un compte postal. De ce fait que 40% des Tunisiens ne disposent ni d’un compte bancaire ni d’une compte postal; ce qui est alarmant.
De ce fait, il considère qu’il est nécessaire de déployer des efforts pour inclure financièrement davantage de Tunisiens. Et de continuer qu’il est inconcevable que des Tunisiens vivent en marge de la finance de nos jours.
La deuxième raison porte sur l’extension des activités de la Banque dans un secteur rentable. Facteur qui apportera un profit aux actionnaires.
Enfin, si les banques soutiennent les institutions de microfinance, c’est parce qu’elles ne peuvent pas exercer dans ce domaine, pour des contraintes réglementaires. Par ailleurs, Ahmed El Karm a déclaré sa fierté du fait qu’Amen Bank soit l’un des actionnaires de Baobab Tunisie. Il a affirmé par la même occasion la volonté de la banque de soutenir encore Baobab Tunisie.
De con côté, l’administratrice Sanaa Choukair a félicité toute l’équipe de sa réussite. Revenant sur les clients de Baobab Tunisie, l’intervenante a souligné l’importance de bien choisir les clients. Car un client qui rembourse est un client rentable. Et de continuer qu’un client qui mène à bien son projet demanderait davantage de crédit pour l’extension du projet.
Lors de son intervention, Ali Mnif, Directeur Général de Silatech, a affirmé que ce type d’action pourrait pousser davantage l’inclusion sociale et financière.
Au final, Mehdi Doghri, directeur général adjoint du Groupe Carte revenait sur la nécessité d’assurer le micro-entrepreneur et sa famille. Par ailleurs, le DGA a considéré que l’assurance santé est un défi majeur actuellement.