Chawki Tabib, président de l’Instance nationale contre la corruption revient sur le dossier des fonds spoliés.
En effet, Chawki Tabib estime que cela n’avance pas. Selon lui, il y a: absence de coopération de la part de certains pays étrangers; insuffisance de l’expérience tunisienne dans le domaine; et manque de coopération et de coordination entre les différentes structures nationales concernées. Autant de raisons ayant contribué à cet échec.
De ce fait, le montant des fonds spoliés restitués est très faible ». D’ailleurs, il appelle à ouvrir une enquête administrative et judiciaire. Et ce, sur des soupçons de complicité ayant empêché le processus de restitution.
De son côté, Mohamed Kamoun déclarait que le crime financier est un crime méticuleusement organisé. Pour ce premier juge d’instruction au Pôle judiciaire économique et financier, il faudrait mettre en place d’une approche nationale globale. Elle implique tous les intervenants.
La restitution des biens mal acquis de Ben Ali où en est-elle?
Cela fait plus de huit ans depuis le 14 janvier. Et la restitution des biens mal acquis de Ben Ali a fait son chemin.
Il est à noter que le gouvernement suisse a gelé les actifs détenus en Suisse par l’ancien président tunisien déchu ainsi que de son entourage au début de 2011.
S’agissant d’une coopération judiciaire entre les deux pays, c’est le bureau du Procureur général de la Suisse, qui a ordonné le transfert d’un montant supplémentaire d’environ 3,5 millions d’euros, a souligné le ministère des Affaires étrangères de la Suisse dans un communiqué.
Notons qu’en mai 2016, la Suisse avait opté pour une première procédure dont la somme s’élève à 250.000 francs suisses, restituée à la Tunisie.
Rappelons également que lors de sa visite en Tunisie le 12 octobre 2015, le Procureur de la Confédération suisse, Michael Lauber, avait souligné que « l’attitude de la Suisse a changé fondamentalement en ce qui concerne l’échange d’informations sur l’évasion fiscale au niveau des autorités fiscales. Mais que cela n’a jamais été un sujet de la compétence du ministère public de la Confédération ».