Trois ans après l’entrée en vigueur de l’Accord de Paris sur le climat, le gouvernement américain notifiait officiellement aux Nations Unies son retrait de l’accord.
Déjà le 1er juin 2017, le Président américain, Donald Trump, élu le 8 novembre 2016, avait annoncé le retrait des Etats-Unis de l’Accord de Paris sur le climat. Mais, le 4 novembre 2019, c’est le Secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, qui adressait une lettre au Secrétaire général de l’ONU, dépositaire de l’accord.
Ainsi, « cette lettre constitue une notification par les États-Unis d’Amérique de son retrait de l’Accord de Paris. Conformément à l’article 28, paragraphe 2, de l’Accord de Paris, le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris prend effet à l’expiration d’un délai d’un an à compter de la date à laquelle vous recevez cette notification ». C’est ce qu’indique la lettre du Secrétaire d’Etat américain. Tel que cité par le porte-parole de M. Guterres dans une note aux journalistes.
D’abord, notons que tous les Etats membres de l’ONU adoptèrent cet accord le 12 décembre 2015 dans la capitale française. Ensuite, l’Accord de Paris requiert de la part des pays signataires qu’ils maintiennent leurs émissions de CO2 en dessous de 2 degrés Celsius. Et ce, par rapport aux niveaux préindustriels.
Par ailleurs, les Etats-Unis signaient l’Accord de Paris le 22 avril 2016 sous l’administration Obama. « Et exprimaient leur consentement à être liés par l’accord le 3 septembre 2016 », rappelle le porte-parole du Secrétaire général.
Cependant, conformément aux dispositions du paragraphe 1 de l’article 28 de l’Accord de Paris, les États-Unis d’Amérique peuvent se retirer de l’accord à compter du 4 novembre 2019. Et ce, en adressant une notification écrite au Secrétaire général. Ce qu’ils ne se sont pas privés de faire.
Fardeau économique injuste !
En effet, dans une déclaration de presse publiée lundi, M. Pompeo apporte des précisions. Il indique que « le Président Trump prend la décision de se retirer de l’Accord de Paris. Et ce, en raison du fardeau économique injuste imposé aux travailleurs, aux entreprises et aux contribuables américains; par les engagements américains pris en vertu de l’accord ».
De ce fait, et conformément à l’article 28, paragraphe 2 de l’Accord de Paris, le retrait des États-Unis prendra effet un an après la notification officielle du retrait. Soit le 4 novembre 2020.
« L’entrée en vigueur de l’Accord de Paris le 4 novembre 2016 était la plus rapide de tous les accords internationaux ». C’est ce rappelait pour sa part rappelé Patricia Espinosa, la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Au final, Mme Espinosa appelle les Etats à continuer « sur notre lancée mondiale pour l’action en faveur du climat ».