L’état des lieux des routes en Tunisie a été présentée lors d’un colloque tenu les 5 et 6 novembre à Tunis. Egalement ont été dévoilées une partie d’une étude sur la mise à niveau de l’infrastructure routière et l’identification des hypothèses de restructuration de ce domaine dans le pays.
En effet, « le manque de ressources financières publiques dédiées à l’investissement dans l’infrastructure routière et à sa maintenance périodique, ainsi que le non-respect par les usagers du poids en charge autorisé constituent les principales raisons de la détérioration de l’état des routes en Tunisie », a indiqué mardi le directeur général des Ponts et chaussées Slah Zouari, qui se référait à un état des lieux réalisé récemment.
« Actuellement, l’Etat consacre 1,2 milliard de dinars au plan d’investissement routier, dont près de 50 millions de dinars pour la maintenance… », a –t-il précisé.
« Nous ambitionnons de renforcer ce plan d’investissement et de porter le budget de la maintenance à 300 MD, soit entre 20 et 25% du plan d’investissement de l’infrastructure routière, à l’instar des autres pays en développement », a-t-il ajouté.
Renforcer les ressources humaines
Par ailleurs, le responsable a souligné l’importance de renforcer les ressources humaines de l’administration. D’autant plus que plusieurs cadres sont partis à la retraite. Ou ont quitté le pays dans le cadre de la coopération technique.
Pour rappel, la Banque africaine de développement (BAD) a financé cette étude à hauteur de 1,2 million de dinars.
L’étude en question devrait prendre fin en 2020. Elle comporte trois phases. Il s’agit, en effet, de la présentation de l’état des lieux de l’infrastructure routière en Tunisie. En outre, la présentation des propositions concrètes de développement de ce secteur et des établissements en charge. Et le choix de la meilleure option à suivre dans ce domaine.
Les participants ont discuté de plusieurs scénarios de modernisation de l’infrastructure routière inspirés des expériences des autres pays. Parmi ces scénarios figure celui portant sur la création d’un fonds dédié à la maintenance des routes.
La direction générale des ponts et chaussées a mis en place une stratégie couvrant la période 2016-2030. Celle-ci s’étalera sur trois plans. Et ce, moyennant environ 35 milliards de dinars. Notons que le réseau de l’infrastructure du pays comporte actuellement 20 000 km de routes classées.