Selon la nouvelle étude Freedom on the Net de Freedom House, la Tunisie se classe première au Maghreb. Elle obtient le score de 64/100. Et elle devance le Maroc (55), l’Algérie, la Libye, l’Egypte et la Mauritanie.
Ainsi, la Tunisie détient le troisième meilleur score en Afrique. Sachant que l’Afrique du Sud recueille le meilleur score d’Afrique (72/100) en matière de liberté sur internet. Cette année, l’ONG relève 14 obstacles à l’accès à Internet pour la Tunisie. Mais aussi 29 limitations de contenus et 19 violations des droits des utilisateurs. La Tunisie gagne deux points par rapport à 2018.
Freedom on the Net est une étude exhaustive réalisée par Freedom House de la liberté sur Internet dans 65 pays du monde. Cette étude a couvert 87% des utilisateurs Internet du monde. Les pays, inclus dans l’étude, ont été sélectionnés pour représenter diverses régions géographiques et types de régimes.
Liberté sur le Net : explication du score de la Tunisie
D’après Freedom House, en Tunisie, l’infrastructure des technologies de l’information et des communications (TIC) est solide avec un accès relativement abordable.
Cependant, certains utilisateurs risquent d’être poursuivis en raison de contenus en ligne critiques envers les forces de sécurité ou le gouvernement. Ils ont été victimes de harcèlement en raison de leurs activités en ligne. La désinformation s’est propagée avant les élections de l’automne 2019.
En effet, la surveillance reste un sujet de préoccupation. Et ce, compte tenu en particulier de l’absence d’un cadre juridique complet régissant le processus de surveillance et les relations entre les différents acteurs de la surveillance.
Néanmoins, la Tunisie a entamé une transition démocratique. Les citoyens jouissent de droits politiques et de libertés civiles sans précédent. Mais, le statut politique actuel du pays est contrasté.
Enfin, l’influence de la corruption endémique, des défis économiques, des menaces pour la sécurité et des problèmes liés à l’égalité des sexes et à la justice transitionnelle demeurent des obstacles à une consolidation démocratique complète.