“La vie n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre comment danser sous la pluie” (Sénèque).
A l’ère post-électorale, La formation du gouvernement suscite des négociations entre les partis. Ennahdha a obtenu le plus grand nombre de sièges (52 sur 2017).
Le mouvement Ennahdha cherche à constituer une majorité. Mais les partis qu’elle a privilégiés Tahya Tounes, Echaâb et Tayar, lui assureraient une alliance conditionnelle. Ils exigent un chef de gouvernement indépendant. Ce qui l’incite à s’accommoder d’une alliance parlementaire et gouvernementale avec son ennemi d’hier Kalb Tounes.
Fait évident, les négociations occultent les attentes des citoyens, à savoir la définition des programmes et le timing de leur réalisation.
Comment inviter la classe politique à l’ère post-électorale à regarder la réalité en face ?
D’ailleurs sa politique populiste a écarté et marginalisé les intellectuels, susceptibles d’analyser la situation, d’évaluer la gestion des programmes, plutôt que le laisser-aller, le laisser-faire du gouvernement et de présenter une vision d’avenir.
« C’est pendant l’orage qu’on connaît le pilote” (Sénèque).
Fait évident, la crise économique en Tunisie et ses conséquences sociales ont révélé l’absence d’un gouvernement adéquat, vrai pilote, pendant l’orage. Le chef du gouvernement sortant continue sa gestion, au jour le jour.
Dans ce brouillard politique, un jeu underground organise des campagnes de Fakenews. Il ne s’agit pas de faits de hasard, ni d’actions isolées des trublions du système. Il s’agirait plutôt d’une stratégie de la rumeur, confortée par l’usage des réseaux sociaux : facebook et autres.
Dans cette situation de désarroi, les intellectuels peuvent être des canaux de sauvetage, pour canaliser les débordements et faire échec à cette stratégie malicieuse de la rumeur.
Ils peuvent, par leurs analyses, remettre les pendules à l’heure et transformer l’angoisse populaire en espérance. Et éloigner le spectre d’un nouveau soulèvement général.
Wait and see.