Un séminaire sur l’impact potentiel de la ZLECA s’est tenu les 11 et 12 novembre à Rabat (Maroc). Objectif: encourager un meilleur positionnement des économies maghrébines dans le processus de construction du marché unique africain.
Les représentants des pays de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) ont appelé le Secrétariat Général de l’UMA à promouvoir le dialogue maghrébin afin de concrétiser la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Les représentants de la région de l’Afrique du Nord ont, également, insisté sur la nécessité de coordonner les stratégies pour la mise en œuvre de ce projet. Et ce, de façon à assurer une convergence et une prise en compte des intérêts et priorités au niveau national et régional.
Par ailleurs, les participants ont eu l’occasion de s’accorder sur le rôle déterminant du secteur privé dans le processus d’intégration régionale et la nécessité de mettre en place des mécanismes qui lui permettent de contribuer au succès du processus.
Il s’agit de renforcer le soutien du système financier maghrébin aux activités d’import-export. Il faut porter une attention accrue à l’élimination des barrières non tarifaires. Celles-ci constituent l’obstacle le plus important au commerce dans la sous-région, précise la même source.
Afrique du Nord : un grand potentiel
Pour l’Afrique du Nord, les projections montrent un potentiel d’augmentation du commerce industriel nord-africain de près de 70%. C’est aussi près de 7,1 milliards de dollars en Afrique du Nord. Et près de 6,5 milliards entre l’Afrique du Nord et le reste du continent.
Toutefois, le Maghreb est la sous-région la moins intégrée du continent africain. En 2018, seulement 3,34% des exportations des pays membres de l’UMA étaient destinées au marché maghrébin.
De plus, les récentes études de la Commission économique d’Afrique (CEA) ont révélé que l’intégration maghrébine est l’un des huit piliers de la mise en œuvre de la ZLECA et de l’intégration africaine. Cette intégration peut permettre aux pays du Maghreb de diversifier leurs économies, accélérer leur transformation structurelle et générer des emplois.
D’après les estimations de la CEA, il est attendu que la concrétisation de la ZLECA favorise une augmentation de plus de 60% des échanges intracontinentaux, notamment pour les produits industriels manufacturés.
Pour rappel, la ZLECA est entrée en vigueur le 30 mai 2019. Elle a pour but de réduire les barrières tarifaires. Elle vise à harmoniser les règles de commerce entre pays membres. L’objectif étant de réduire les coûts de transaction et favoriser les échanges intra-régionaux de biens et de services.
E.M avec TAP