Construire l’avenir de l’entrepreneuriat sur les deux rives de la Méditerranée. Tel est le thème de la conférence « Creative forum de Ljubljana »
« Creative Forum de Ljubliana » est l’événement qui a suscité un débat ouvert sur les principaux défis et obstacles de l’entrepreneuriat social du 12 au 15 novembre à Ljubljana.
Rencontrée lors du colloque, Hazar Hichri, responsable du sous- programme culturel dans le desk Europe Creative – Tunisie souligne que les débats étaient fort intéressants. Mais nous avons compris que les pays ayant participé à ce forum en ont déduit qu’ils rencontrent les mêmes problèmes. Ce qui nous a permis d’arriver à ces trois conclusions.
A savoir une meilleure visibilité, bien communiquer, encourager la solidarité afin de rapprocher les grands petits acteurs de l’entrepreneuriat. Selon elle, ce serait une perte si on ne fait pas le rapprochement.
Le mot clé du forum est la coopération. D’ailleurs, la présentation sur Tfannen Tunisie Creative comme étant une » best practice » sur l’échelle européenne.
Le slogan de cette année, Creative Capital United, souligne également l’importance de la coopération. A la fois au niveau régional et entre différents domaines. Et acteurs de la culture, de l’économie et de l’éducation.
Par ailleurs, le deuxième volet du Creative Forum Ljubljana soit Creative Capital United, a réuni des représentants de pôles créatifs. Ainsi que des entrepreneurs de la société civile, des institutions internationales et des organisations locales, ainsi que de hauts représentants d’institutions de l’UE et de ministères des deux régions.
Petra Kežman, chef du secteur du ministère des Affaires étrangères pour la coopération diplomatique publique et internationale dans la culture, qui dirige le projet, a fait savoir que le forum vise à fournir un environnement de soutien au secteur de la création dans la région et au-delà.
L’événement a salué également la Slovénie en tant que pays créatif. En aidant à attirer les créatifs étrangers. Et en ouvrant les portes aux créatifs slovènes sur les marchés étrangers. De ce fait, l’essentiel du forum était de relier les Balkans occidentaux, le Sud de la Méditerranée et l’UE.
Bien que la culture ne semble pas être directement liée à la politique étrangère, cela n’empêche que la Slovénie la considère comme un argument de diplomatie culturelle. Qui s’efforce de sensibiliser les décideurs de la région et au-delà à l’importance de la culture à cet égard.
Rappelons que le forum a débuté mardi par un discours de l’architecte macédonienne Jana Konstantinova. Et une discussion avec le légendaire inventeur slovène Peter Florjančič. Lequel, pour les présents, est l’inventeur en avance par rapport à son temps.
Quant à la deuxième journée, elle a été consacrée aux pôles créatifs et aux entrepreneurs ayant assisté à des ateliers.
L’événement principal du forum est prévu jeudi au centre Poligon pour les communautés de création de Poligon, à Ljubljana. Sous la forme d’une conférence politique de haut niveau. Les participants ont assisté au lancement de la biennale de conception BIO26.
Le ministre slovène des Affaires étrangères slovène, Miro Cerar, le ministre de l’Economie, Zdravko Počivalšek, et le ministre de la Culture, Zoran Poznič, comptent parmi les invités slovènes.
L’esprit entrepreneurial au coeur du débat
De ce fait, miser sur la créativité et l’innovation constituent de vraies armes de développement économique.
D’ailleurs, un des cas présents c’était celui de l’Egypte représentée par Azza Fahmy. Cette dernière a réussi à propulser sa marque sur le marché mondial. En tirant parti du marketing et de la commercialisation de ses collections.
« Pour beaucoup de designers en Egypte, le problème principal est l’absence de fonds. Les talents existent mais notre travail n’est pas considéré, nous souligne Azza Fahmy. Elle souligne l’importance d’ amener l’Occident dans notre région pour présenter le Moyen-Orient.
L’esprit entrepreneurial commence à prendre forme depuis ces dernières années. Grâce à la politique de bon voisinage, instituée en 2003. Et dont le but est de mettre en place des partenariats particulièrement renforcés avec ces nouveaux voisins de l’UE. Et ce qui est vrai pour l’Est l’est également pour le Sud.
C’est de cette idée qu’est née une nouvelle politique européenne qui vise spécifiquement à traiter les pays voisins différemment. Mais par quels moyens ? Pour le cas de la Tunisie, il s’agit d’ un élan décisif apte à lui permettre de relancer durablement son économie en misant sur l’innovation.