Rached Ghannouchi, président de l’ARP, s’exprimait dans une déclaration radiophonique. Il indique que le parti Qalb Tounes, arrivé deuxième aux législatives, ne participera pas au prochain gouvernement.
Ainsi, Rached Ghannouchi estime que la décision de former le gouvernement revient à la position de son parti. En effet, dès le départ, au sorti des résultats des législatives, il s’était exprimé sur le sujet. D’ailleurs, il estime que son parti a tenu sa promesse.
Rappelons que lors de l’élection du président de l’ARP, Rached Ghannouchi, par 123 voix, Qalb Tounes a voté en faveur du chef du mouvement d’Ennahdha. De ce fait, Samira Chaouachi obtenait 109 voix, pour le poste de vice-présidente.
Ce qui a amené Abdelaziz Belkhodja, à démissionner du parti Qalb Tounes.
Et dans un post publié sur son compte Facebook, Abdelaziz Belkhodja affirme qu’il a pris cette décision « suite au choix de plusieurs députés de Qalb Tounes de voter pour Rached Ghannouchi, chef de l’organisation secrète ».
Car, le dirigeant considère que le Mouvement Ennahdha est le principal responsable de tous les maux de la Tunisie. Il déclare que « l’objectif prioritaire d’Ennahdha est de maintenir le mouvement progressiste dans un état végétatif, d’empêcher l’émergence d’un leadership progressiste apte à relever le pays. Comment voulez-vous, à partir de cette logique, qu’un parti survive à une alliance avec Ennahdha ? »
Et d’ajouter: « Ce serait un danger et une honte pour la Tunisie que les députés élisent demain Rached Ghannouchi, le chef de l’organisation secrète, de la secte et de l’islam politique (une insulte à l’islam), président de l’Assemblée.
Rached Ghannouchi veut surfer sur la vague démocratique tunisienne pour maquiller l’intégrisme de son mouvement et le présenter, devant l’Occident, comme un mouvement démocratique alors qu’il ne s’agit que d’une secte destinée à dompter la liberté acquise par les Tunisiens au prix du sang pour continuer à soumettre les peuples par l’intermédiaire d’une pseudo démocratie religieuse.
Tous les partis qui donneront comme instruction de voter pour ce criminel doivent être considérés comme traîtres à la patrie. Espérons que les députés sauront rejeter une telle ignominie pour notre Tunisie. »
Par ailleurs, il a présenté ses excuses à tous ceux qui ont été influencés par son engagement avec ce parti.