Le Ministère des Affaires locales et de l’Environnement organise l’atelier de clôture du projet « Gestion Durable des Ecosystèmes Oasiens en Tunisie ». Et ce, en collaboration avec le bureau de la Banque Mondiale à Tunis, les 19 et 20 novembre.
Ainsi, plus de 150 participants étaient présents. Ils représentent les différents parties prenantes et les acteurs de développement des oasis tunisiennes. Et ce, au niveau international, national, régional et local. Un événement durant lequel il était important de discuter davantage sur les principaux enjeux des écosystèmes oasiens. Mais aussi de l’intérêt, du mécanisme et des opportunités de la reconnaissance patrimoniale des oasis historiques. Et les futures initiatives et programmes de développement des oasis.
A cet égard, Taoufik Bennouna, le représentant de la Banque mondiale s’exprimait. « La Tunisie a besoin d’un développement durable des oasis qui connaissent plusieurs facteurs de dégradation. Nous avons proposé à la Tunisie, principalement aux populations locales une vision de développement intégré participative. Elle permet de mettre l’oasien au centre de l’appui des institutions de l’Etat ».
En effet, l’idée est d’inverser le rôle. Afin que le citoyen soit bénéficiaire du projet « Gestion Durable des Ecosystèmes Oasiens en Tunisie. »
Six oasis pilotes
Rappelons que la mise en œuvre en vue de ce projet a pour objectif d’améliorer la gestion durable des ressources naturelles. Mais aussi de promouvoir la diversification des moyens de subsistance dans six oasis pilotes. A savoir: oasis El Guettar dans le gouvernorat de Gafsa; oasis Zarat dans le gouvernorat de Gabès; oasis de Noueil dans le gouvernorat de Kébilli; et la grappe des oasis Chébika, Tamerza et Midès dans le gouvernorat de Tozeur.
De ce fait, cela permet le renforcement des capacités des parties prenantes au niveau national, régional et local, à travers :
- L’élaboration d’une stratégie nationale et un plan d’action pour le développement durable des oasis traditionnelles.
- Le développement d’une monographie complète des 126 oasis traditionnelles tunisiennes couplée à un Système d’Information Géographique (SIG) sur Internet.
- La mise en oeuvre d’un programme de formation sur la gestion durable des ressources naturelles dans l’espace oasiens. Et l’appui à la recherche scientifique en matière de protection de la biodiversité oasienne.
- L’appui aux services déconcentrés et de la société civile. Il a permis de renforcer les capacités de nombreux acteurs. Et de mettre en œuvre plusieurs initiatives visant la concrétisation de la stratégie de développement durable des oasis tunisiennes.
119 micro-projets pour un montant global de 9.5 millions de dinars
Ensuite, il y a la mise en œuvre de 119 micro-projets. D’un montant global de 9.5 millions de dinars, ils ont eu un impact environnemental et socio-économique remarquable et visible sur le terrain.
Il est clair que l’appui au développement local est un enjeu majeur dans la région. D’ailleurs, il se base sur l’approche participative. Ainsi, tous les micro-projets financés dans le cadre du projet ont été préparés et réalisés par les groupements de développement agricole et les associations locales.
1750 emplois et 115 microentreprises
En outre, ces micro-projets généraient la création de 1750 emplois directs en faveur des jeunes chômeurs dans les six oasis pilotes. De plus, 115 microentreprises sont nées dans les domaines de valorisation des produits et sous-produits oasiens, l’artisanat, l’écotourisme et les services agricoles,
De ce fait, ce développement local a entraîné également le nettoyage et la protection de 800 hectares de terre agricole. Ce qui a conduit à l’amélioration des systèmes et techniques d’irrigation. A travers: le réaménagement de 1500 mètres linéaires des anciennes seguias; la construction de 6000 mètres linéaires de nouvelles seguias; et l’aménagement de trois bassins de stockage d’eau d’irrigation. Ce qui a permis une économie d’eau de 45%.
Sur le volet sanitaire, un programme de lutte biologique contre les maladies phytosanitaire des palmiers dattiers et des arbres fruitiers a permis l’amélioration de la qualité de fruits et l’amélioration de la productivité de 70%. Ce qui a entraîné l’amélioration de la biodiversité oasienne. Et ce, à travers la plantation de 6000 plans de palmiers dattiers et 25 000 arbres fruitiers.
Par ailleurs, l’appui à l’organisation de manifestations culturelles permettait de promouvoir le patrimoine et le tourisme oasien. Avec la participation de 35 000 visiteurs et 300 artisans et exposants locaux.
Et enfin, la promotion de la femme rurale et des jeunes oasiens et le renforcement de leurs capacités pour qu’ils participent activement au développement local.
En somme, il s’agit d’œuvrer ensemble pour trouver des solutions communes de notre époque. Cela passe par un financement adéquat. Mais aussi par l’impact sur la biodiversité et la sécurité alimentaire. En conclusion, l’inclusion de la diversité et des nouvelles technologies doivent servir l’action citoyenne, pour une meilleure prospérité.