Le chef du gouvernement pressenti, Habib Jemli, a entamé mardi, à Dar Dhiafa à Carthage, des concertations officielles pour la formation du nouveau gouvernement. En recevant une délégation du parti Qalb Tounes, conduite par Nabil Karoui.
Peu avant le lancement des concertations, Habib Jemli a déclaré qu’il rencontrera dans une première étape les représentants des partis. Puis, dans une seconde étape, ceux des organisations nationales ainsi que des compétences nationales.
Pour rappel, le chef du gouvernement pressenti avait affirmé que ces concertations « concernent tous les partis sans exception ». « Sauf ceux qui s’excluent eux-mêmes ». Elles seront menées selon le nombre de sièges obtenus au parlement. « La compétence et l’intégrité seront les critères de choix des membres du nouveau gouvernement », a-t-il dit.
Pour sa part, Rached Ghannouchi a indiqué que « selon ses précédentes déclarations Qalb Tounes avait exclu de faire partie du nouveau gouvernement ».
Le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khemiri, a affirmé, quant à lui, que son parti « n’est pas en négociation avec Qalb Tounes « . « C’est au chef du gouvernement mandaté de mener des concertations avec les partis politiques pour la formation d’un gouvernement de compétences », a-t-il fait valoir.
Le mouvement Ennahdha – 52 sièges au Parlement – avait affirmé à maintes reprises qu’il ne scellerait pas d’alliance avec Qalb Tounes.
Les députés de Qalb Tounes (38) ont voté, eux, en faveur du candidat d’Ennahdha. Au poste de président de l’ARP. En l’occurrence Rached Ghannouchi. Lors de la séance inaugurale du mandat parlementaire 2019-2024. Ce qui laisse entendre qu’après l’alliance parlementaire, une alliance gouvernementale entre les deux partis était probable.
Et d’affirmer que le mouvement Ennahdha ne cherchait pas à être représenté en surnombre dans le prochain gouvernement. Il souhaite plutôt une large représentation de partis. Tout en privilégiant les critères de compétence et d’intégrité et non ceux de l’appartenance politique.
Source :TAP