Une conférence de presse s’est tenue, par la Fédération de l’enseignement de base, au siège de l’union générale tunisienne du Travail (UGTT). Et ce à l’occasion de la manifestation internationale « 16 jours d’activités pour lutter contre la violence faite aux femmes ».
« Une enseignante sur trois est victime de violence, sous toutes ses formes, dans les écoles primaires ». C’est ce qu’a révélé lundi la secrétaire générale adjointe de la Fédération de Emna Aouadi.
Pour l’occasion, Aouadi a révélé que les dernières études ont montré que le taux de violence exercé sur les enseignantes des écoles primaires dépasse celui exercé sur celles des écoles secondaires et des lycées. Emna Aouadi a souligné qu’il s’agit de violence verbale, psychique, physique, économique, sociale et culturelle.
Et d’ajouter que la fédération lance, à partir d’aujourd’hui, une campagne nationale sous le slogan « La loi est notre passerelle pour la dignité ». Elle a, en outre, souligné qu’il s’agit d’une campagne sur terrain. Celle-ci vise à faire impliquer le maximum d’enseignants dans les établissements scolaires dans les différentes régions de la République.
Dans le même contexte, Mme Aouadi a indiqué que la campagne s’appuiera sur la loi organique n°58. Celle adoptée par l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) le 27 juillet 2017. Celle loi vise à lutter contre la violence à l’égard des femmes. Ceci, en attendant la ratification, par la Tunisie, de la Convention n°190 de l’OIT. De même que l’élaboration d’une loi criminalisant la violence dans les établissements scolaires.
Source: TAP