L’ancien président de la République tunisienne, Mohamed Moncef Marzouki annonçait dimanche soir son retrait de la présidence du parti Al-Harak et de la vie politique.
Ainsi, Moncef Marzouki expliquait avoir pris cette décision suite à son échec aux dernières élections. Et ce, dans une lettre publiée sur sa page officielle Facebook. « Toutefois, je resterai engagé envers les causes du peuple », souligne-t-il.
En effet, lors de l’élection présidentielle de 2019, Marzouki arrivait à la 11ème place (2,97% des voix) parmi 26 candidats. Alors que son parti Al-Harak n’a eu aucun siège au parlement.
Marzouki a commenté, dans sa lettre, la situation politique actuelle. Il a remis en doute la capacité du pouvoir, « même s’il le veut », à réussir seul la lutte contre la corruption. « Compte tenu des coercitions des alliances politiques qui résultaient des dernières élections législatives », précise-t-il.
Il a appelé ce qu’il nomme « le peuple des citoyens » à déclarer « la guerre à la corruption. Et à se mobiliser pour extirper ce cancer qui menace son droit à une vie décente ».
Pour mémoire, Moncef Marzouki fut le 4ème président de la République tunisienne. Il avait été auparavant un politicien opposant au régime de Zine El Abidine Ben Ali (1987-2011). C’est un défenseur des droits de l’Homme. Par ailleurs, Moncef Marzouki détient un doctorat en médecine et a écrit des ouvrages sur les droits, la politique et la pensée en général.
En outre, il a fondé et présidait, depuis le 13 décembre 2011, le parti du Congrès pour la République, jusqu’à son accès à la présidence de la République.
Après sa défaite aux élections présidentielles de 2014, au deuxième tour, face au candidat de Nidaa Tounes, le défunt Béji Caïd Essebsi, Moncef Marzouki fondait, fin 2014, le Mouvement du peuple des citoyens. Avant de lancer, le 20 décembre 2015, le parti « Harak Tounes Al Irada ».
E.M avec TAP