S’il y a un produit qui mérite d’être davantage valorisé pour mieux servir le secteur touristique, c’est bien celui qu’offre la richesse du patrimoine culturel et historique du pays.
Car le constat ne cesse, durant ces dernières années, de faire l’unanimité. Et ce, auprès de tous les intervenants dans le tourisme culturel. En effet, celui-ci souffre, depuis fort longtemps, de la marginalisation, de l’improvisation et des promesses faciles; sans aucune volonté réelle de changer les choses. A ce propos, beaucoup fut dit parce que précisément presque rien ne se faisait.
Dans ce conteste, l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et la société MCM. (éditeur de letourismagazine.com et tunisiatourism.info) organisent un colloque. « Le tourisme culturel : ce qu’il faut changer », tel est son intitulé. Ce débat se veut encore une fois un sursaut pour bousculer les habitudes et … Les inerties. Il se déroulera à Tunis le 27 novembre prochain.
Au-delà des intentions, il y a aujourd’hui une nécessité d’agir et de faire de ce créneau une réalité davantage confirmée. Les sites archéologiques du pays sont nombreux et répartis partout dans le pays. Les citoyens devraient avoir la possibilité de les fréquenter plus souvent. Et pour cela, il faudrait améliorer davantage leur accessibilité et les doter de structures d’accueil à même de permettre aux visiteurs d’apprécier comme il se doit un legs qui relate une longue histoire, une culture millénaire.
La déception est au rendez-vous!
Il y trois ans, les ministères du Tourisme et des Affaires culturelles ont signé une convention de partenariat pour la promotion du tourisme culturel. L’une des clauses majeures de cette convention a porté sur la nécessité de favoriser l’émergence d’un partenariat public-privé (PPP). Ce partenariat devrait permettre aux jeunes compétences porteuses de projets innovants d’animation et de valorisation du patrimoine de s’épanouir et de servir ce créneau. Toutefois, la déception est encore au rendez-vous. Rien n’a été entrepris ni pour cette clause ni pour l’ensemble de la convention.
Les conservateurs des musées nationaux et les responsables des structures chargées du patrimoine sont très souvent pointés du doigt. Ils ont certainement visité les sites culturels des pays étrangers. Certes, ils ont constaté le mode de valorisation de leurs patrimoines.
Manifestement les expériences réussies des pays avancés en la matière n’ont pas retenu leur attention et l’inspiration a fait défaut!
Le tourisme culturel en Tunisie est malade. L’urgence d’agir est hautement souhaitable. Le secteur est plus que jamais appelé à consolider son rendement et plus encore son image.
Le coût de l’inaction sera davantage lourd s’il continue à être approché d’une manière cosmétique et improvisée.