« Transport non régulier de personnes », tel est l’intitulé de l’étude financée par l’AFD pour le compte du ministère du Transport. Et ce, dans le cadre de la coopération française grâce à des Fonds d’expertise technique et d’échanges (FEXTE).
Ainsi, cette étude sur le transport non régulier de personnes s’inscrit dans la stratégie de développement d’une mobilité urbaine durable en Tunisie. En effet, le transport public connait depuis plus de 30 ans un déficit chronique. Et ce, en faveur du transport individuel et privé.
Car, le transport non régulier de personnes devient depuis les années 2000 une alternative de plus en plus prisée par la population. Et ce, pour pallier les défaillances du réseau de transport en commun.
Diagnostic du transport, enjeux et recommandations
Alors, le périmètre de cette étude s’étend sur huit gouvernorats représentatifs de la Tunisie. A savoir: Tunis, Ariana, Manouba, Ben Arous, Médenine, Sousse, Monastir et Jendouba.
Et elle a établi un diagnostic de l’organisation du secteur du transport, les enjeux et les recommandations. Tout en permettant de répondre à la question suivante. Comment assurer un service de qualité en adéquation avec la demande et en complémentarité avec les lignes institutionnelles?
De plus, elle formule d’éminentes propositions liées à la gouvernance, à la tarification et la professionnalisation.
Dans cette dynamique de transition démocratique, elle constitue le fruit d’un travail participatif avec les représentants du métier.
Lors du séminaire de présentation de cette l’étude, Habib Ammar, DG du Transport terrestre au ministère du Transport, s’exprimait. « L’étude a permis de mobiliser les différents acteurs dans ces huit gouvernorats. Notamment pour mener une analyse constructive du secteur du transport. Les échanges ont permis de ressortir des recommandations pour la réforme de l’organisation du secteur », note-t-il.
De son côté, Gilles Chausses, Directeur de l’agence AFD de Tunis, a félicité le ministère du Transport. Et en particulier pour la démarche participative qu’il a entamée dans la réorganisation de ce secteur. D’ailleurs, il considère que les livrables de cette étude doivent être intégrés à la politique nationale de la mobilité urbaine. Une politique qui est en cours de réalisation par le ministère, avec l’appui de l’AFD.
Et d’ajouter: « Une meilleure organisation du secteur aura des impacts positifs sur les enjeux clés d’une mobilité durable. Telles que la congestion, la pollution et la sécurité. »
FEXTE en bref
Le FEXTE finance des programmes de coopération technique et des études de préparation de projets dans les pays d’intervention de l’AFD. Ce Fonds est destiné à répondre aux demandes et besoins d’expertise et d’expériences françaises émanant de ses partenaires.
Depuis 2016, l’AFD a engagé en Tunisie 3,1 M€ de fonds FEXTE en faveur des secteurs des transports et de la santé. Un premier accord de coopération technique entre le ministère du Transport et l’AFD était financé sur FEXTE. A hauteur de 600 000 €, il permettait d’accompagner le ministère et les entreprises publiques du secteur. Notamment dans la planification et la mise en œuvre de projets relatifs au développement du réseau de transports collectifs. Et ce, tant au niveau national que pour le Grand Tunis.
Enfin, dans la continuité, un deuxième FEXTE transport de 1,5 M€ a été signé à l’été 2019.