L’Afrique du Nord est la région la plus sèche du continent et souffre d’une pénurie en eau. Elle détient 1% des ressources en eau renouvelables. Tout en représentant 19% de la superficie et 15% de la population.
Ainsi, la pénurie en eau intéresse tout le monde. Y compris les experts et les parties prenantes des pays du Maghreb. Les enjeux sont de taille. Car tout le monde se projette vers l’avenir pour faire face au changement climatique.
D’ailleurs, les chercheurs du World Resources Institute estiment que la planète se dirige vers une importante pénurie d’eau. Ce qui risque de se passer à l’horizon 2030. Car, environ 470 millions de personnes seront en proie à un manque d’eau. Avec, dans la foulée, des répercussions sur la santé publique et des troubles sociaux.
D’où l’intérêt de ce séminaire sur le thème: « Coopération Régionale pour une Gestion Durable des Ressources en Eau Maghreb (CREM) ». Il se tient aujourd’hui à Tunis.
A cet égard, les travaux du séminaire porteront sur le contexte général de la gestion de l’eau. Mais aussi sur les approches innovantes développées en matière d’adaptation aux changements climatiques dans le secteur de l’eau. En incluant les opportunités offertes par la finance du climat au service de l’eau.
Les débats porteront sur la question de la capitalisation des bonnes pratiques développées par les différents acteurs et utilisateurs. Et sur les solutions pour faire face à la pénurie en eau.
Notons que l’événement est financé par la coopération allemande au développement et mis en œuvre en partenariat avec la GIZ, l’Institut Fédéral des Géosciences et des Ressources Naturelles – BGR et l’Observatoire du Sahara et du Sahel.
Rappelons que d’après le rapport de World Resources Institute publié en août 2019, les chercheurs estiment que le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) sont les régions les plus stressées en eau.
Au final, 12 des 17 pays les plus stressés par l’eau se trouvent au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA). La région est chaude et sèche, donc l’approvisionnement en eau est faible. Mais la demande croissante a poussé les pays encore plus dans des conditions de stress extrême. Les changements climatiques vont encore compliquer les choses. Ainsi, la Banque mondiale a constaté que cette région avait les pertes économiques attendues les plus importantes dues à la pénurie d’eau liée au climat. Elle les estime entre 6 et 14% du PIB d’ici 2050.