« Les politiciens doivent assumer leurs responsabilités et former un gouvernement le plus rapidement possible ». C’est ce qu’indique mardi le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi. Il appelle, dans le même contexte, à conjuguer les efforts pour sortir le pays de la situation périlleuse dans laquelle il patauge.
En effet, Taboubi estime que la situation ne fait que se dégrader. Il étaye son propos en pointant les huit ministères par intérim. Il déclare qu’ils ne sauraient gérer les affaires du pays comme il se doit. Et ce, en marge du 12e congrès ordinaire de la Fédération générale de la jeunesse et de l’enfance à Hammamet.
Dans ce sens, il indique qu’une délégation de l’UGTT se réunira avec la commission des finances à l’ARP incessamment. Les deux parties présenteront des recommandations. De même que les suggestions des experts du département des études au sein de la centrale syndicale. Et ce, sur le projet de loi de finances pour 2020.
En ce qui concerne le programme économique de l’UGTT, Taboubi déclare qu’il le présentera après la formation du gouvernement. Et d’ajouter que la centrale syndicale reste une force de proposition. Le gouvernement, a-t-il poursuivi, a le devoir de cibler les programmes idoines. Pour sortir le pays de cette situation périlleuse.
Par ailleurs, il précise que l’UGTT poursuivra la tenue des congrès sectoriels. Et ce, pour renforcer davantage les pratiques démocratiques au sein de l’Union. Le renouvellement des structures se fera alors, ajoute-t-il.
Lors de son allocution devant les syndicalistes, il a estimé que diriger un pays nécessite une bonne connaissance de sa situation et de son passé. Il accuse une nouvelle fois la classe politique dans son ensemble. Elle est responsable, selon lui, de la dégradation de l’économie nationale.
Puis, haussant le ton, il affirme que le pays s’est transformé en laboratoire où chaque politicien y va de ses expérimentations. Il balayé du revers de la main les accusations de corruption lancées à l’endroit de l’UGTT.
En outre, Taboubi ne manque pas de menacer de dévoiler toute la vérité sur toutes les parties qui accusent l’UGTT de corruption. « Nous connaissons parfaitement leurs affaires », dit-il. Et d’indiquer que la centrale syndicale ne manque pas de preuves à l’appui pour les dénoncer.
Il a réaffirmé que la centrale syndicale n’a aucun nom à proposer pour le prochain gouvernement. Ce qui importe ce ne sont pas les noms, lance-t-il. Mais bien plutôt les programmes concrets. Tout en affirmant que l’UGTT défend la liberté d’expression, il affirme également qu’elle défend bec et ongles les droits socio-économiques des Tunisiens.
Au final, le secrétaire général de l’UGTT a conclu en déclarant que le prochain gouvernement doit assumer la défense des droits socio-économiques des citoyens en priorité. De même que la liberté d’expression. L’UGTT ne manquera pas de le lui rappeler.
E.M. avec TAP