Le projet de Loi de Finances 2020 ( PLF 2020 ) est un projet qui ne prévoit aucune mesure favorable au secteur agricole. Déclare Samah Arfa, Membre du Bureau Exécutif de l’Utap, chargée de l’endettement, des affaires sociales et de l’assurance à leconomistemaghrebin.com.
De ce fait, le PLF 2020 ne prévoit pas de mesures pour booster l’économie tunisienne. «C’est un projet de loi light qui ambitionne à mobiliser plus de ressources à l’Etat pour pouvoir honorer ses dettes et assurer les salaires des fonctionnaires» lance-t-elle.
Or, l’organisation s’attend à des mesures « audacieuses capables de booster un secteur qui participe au PIB à hauteur de 18% », déclare-t-elle. Et de rappeler que l’agriculture est la colonne vertébrale de plusieurs secteurs à l’instar de la restauration et l’agroalimentaire.
A cela s’ajoute que le financement alloué au secteur de l’agriculture demeure en deçà des attentes de l’organisation « surtout que des secteurs dont la contribution au PIB est inférieure à celle de l’agriculture et bénéficie du financement plus que celui de l’agriculture ».
Le projet de loi de finances 2020 suscite le mécontentement. Et le refus catégorique des organisations nationales et les secteurs professionnels. D’ailleurs, l’UTAP a toujours critiqué d’une manière virulente les projets de loi de finances.
Pour une meilleure facilitation du financement
Samah Arfa déclare que le Ministère des Finances ne l’a pas consultée lors de l’élaboration du PLF 2020. Plus tard, l’organisation a envoyé ses propositions au Ministère « mais elles n’ont pas été prises en considération ».
En effet, l’organisation va revendiquer plus de facilitation d’accès au financement bancaire pour les agriculteurs. L’organisation revendique plus de facilité et de souplesse concernant le sujet du rééchelonnement des dettes. Les catastrophes naturelles et d’autres problèmes ont empêché les agriculteurs d’honorer une partie de leur endettement.
Par ailleurs, l’UTAP s’attend à ce que le PLF 2020 réponde à plusieurs problèmes. Et ce, à l’instar de la subvention des hydrocarbures, l’assurance. Elle souligne également le retard pris dans le versement des incitations fiscales. Sur un autre volet, l’organisation revendique une meilleure rationalisation de l’importation. Elle affirme que l’une des aberrations de la politique de l’Etat fait qu’elle en arrive à subventionner les produits alimentaires importés.