Le salon « Made in Tunisia Made for Fashion » se tiendra du 4 au 6 décembre 2019 au parc des expositions du Kram. Et ce, à l’initiative de l’APII.
En effet, ce salon est une concrétisation du partenariat public-privé. Il s’agit d’un rendez-vous incontournable mettant en avant le savoir-faire tunisien. Sous le signe de la créativité tunisienne, cette édition vise à promouvoir et revitaliser le label « Made in Tunisia for Fashion », fait savoir l’APII.
Il est vrai que les secteurs du textile-habillement et du cuir et chaussures se positionnent comme piliers de l’industrie tunisienne. Avec près de 36% en termes d’unités de production et d’emplois des industries manufacturières.
D’ailleurs, ces deux secteurs sont toujours restés une source de devises pour la Tunisie. A titre d’exemple, le secteur des industries du textile et habillement enregistrait des exportations de l’ordre 6399 MD contre 5997.1 MD durant les six premiers mois de l’année 2018. Soit une augmentation de 6.7%.
Aujourd’hui, « l’événement est très important », souligne pour sa part Slim Feriani, ministre de l’Industrie et des PME.
Il ajoute: « Il faut que le made in Tunisia et le made by Tunisia soit à grande échelle. Car ce qui nous importe est de défendre notre drapeau tunisien. Il s’agit de notre atout principal ».
Le textile-habillement et le cuir comme fer de lance de l’industrie
Et de poursuivre: « Nul ne peut nier que ces deux secteurs maintiennent un fort apport aux équilibres socio-économiques de la Tunisie. Avec une contribution de près de 36% en termes d’unités de production et d’emplois des industries manufacturières. La diversité des activités de ce secteur lui procure des atouts. Ils lui permettent de réaliser une valeur ajoutée importante sur le marché local et même étranger. Il compte 241 unités de plus de dix salariés. La grande majorité de ces entreprises produit pour l’exportation, soit 73%. »
Rappelons que ce secteur important occupe 26 261 emplois, dont 91% relèvent des entreprises totalement exportatrices.
Ainsi, prendront part à ce salon plus de 1050 exposants et des délégations étrangères seront présentes.
Même si l’industrie textile tunisienne connaît une certaine croissance et surtout un savoir-faire certain, la difficulté d’aujourd’hui est celle de trouver de la main-d’oeuvre qualifiée.
De son côté, Hosni Boufaden, président de la Fédération tunisienne du textile et de l’
Dans ce contexte, il précise: « La difficulté dominante est de recruter des jeunes dans le monde des entreprises. Le secteur a besoin de 28.000 postes d’emploi. Ce qui est invraisemblable dans un pays où il y a un taux de chômage en hausse. A l’heure actuelle, nous avons cette carence là. Elle nous empêche de réaliser ce qu’on a planifié comme croissance ».
Et de préciser: « Il faut que vous sachiez qu’une ouvrière qualifiée touche 1000 dinars. Cela paraît invraisemblable pour le secteur, mais c’est le salaire moyen d’une ouvrière qualifiée. Pour les cadres, les salaires montent très vite. Les entreprises recherchent la compétence et n’hésitent pas à l’encourager quand elles en trouvent ».
Il est clair que le secteur textile compte sur l’innovation pour faire face à la mondialisation du secteur où la concurrence est rude.