René Trabelsi, Ministre du Tourisme et de l’Artisanat a participé à l’ouverture d’un colloque organisé à Tunis par l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et MCM (Marketing Communication Media). Et ce, sur « Le tourisme culturel : ce qu’il faut changer ».
« En attendant de boucler notre objectif de 9 millions d’ici la fin de l’année, nous comptons prendre toutes les mesures nécessaires pour booster le tourisme culturel en 2020 », a souligné mercredi, René Trabelsi.
« Le nouveau profil de visiteur ne s’intéresse plus uniquement, au tourisme balnéaire. Il veut découvrir la culture du pays et son patrimoine. La Tunisie est un pays qui dispose d’un riche patrimoine sous exploité », a-t-il dit. Par ailleurs, le ministre a regretté qu’il y a des sites importants mais dans un mauvais état.
Un marché en pleine expansion
René Trabelsi a indiqué qu’aujourd’hui les financements existent pour booster le tourisme culturel. Le ministre a rappelé, que récemment l’ambassade des Etats Unis en Tunisie a alloué un budget d’environ 500 mille dollars. Et ce, pour la restauration du site archéologique d’El Jem. Outre les financements de l’Union Européenne et de l’Agence de Coopération Allemande (GIZ) pour la restauration d’autres sites.
Il a, par ailleurs, appelé les tours opérateurs et les agences de voyages à intégrer des circuits culturels dans leurs excursions. Le ministre a fait remarquer que le tourisme culturel peut jouer un rôle important. Notamment pendant la basse saison.
« On souhaite que 50% des touristes qui viennent en Tunisie visitent au moins un site. Beaucoup reste à faire à tous les niveaux (accueil, services, sécurité, environnement…) », a-t-il dit. Le ministre a souligné l’urgence de mettre en place une stratégie complète pour dynamiser le tourisme culturel en Tunisie.
Pour sa part, Nabil Bziouech, directeur général de l’ONTT a indiqué que le tourisme culturel représente de nos jours un marché en pleine expansion. « Au-delà du balnéaire, la Tunisie doit s’ériger en une destination où l’on se cultive sans s’ennuyer », a-t-il dit. Le DG de l’ONTT a souligné que « l’on ne peut avancer sur cette voie quant les horaires d’ouverture et de fermeture des musées sont alignés à ceux de l’administration. Ou encore quant certaines excursions touristiques consacrent beaucoup plus de temps au shopping qu’au musée du Bardo. Ce dernier abrite l’une des meilleures collections de mosaïques dans le monde ».
A cette occasion, Bziouech a proposé au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat, la mise en place d’une stratégie réelle et d’un plan d’actions qui engage l’ensemble des intervenants.
E.M avec TAP