Dédiée principalement aux expositions et aux arts plastiques, Villa Tanit est la dernière venue sur la scène culturelle et artistique. Situé à Gammarth, l’espace vient s’ajouter à une liste limitée d’espaces culturels privés en Tunisie. Sa fondatrice, Wahida Boutar, nous plonge dans son univers artistique.
L’inauguration de l’espace avait lieu, hier 26 novembre. Et ce, en présence de plusieurs personnalités artistiques et médiatiques. Villa Tanit est un lieu où l’on collabore. C’est ainsi, que la fondatrice de l’espace, Wahida Boutar, a présenté à leconomistemaghrebn.com son espace. « Un espace de collaboration où on travaille avec les artistes. Car, sans eux nous ne sommes rien », dit-elle fièrement.
Puis, Wahida Boutar, la fondatrice de l’espace, nous a donné un aperçu de son parcours, avant d’atterrir dans le domaine artistique. Et ce malgré « sa discrétion ».
C’est une enfant issue de l’immigration. Elle est titulaire d’une maîtrise en Marketing et a longtemps vécu en France. Où elle a travaillé dans une agence de communication. Puis, elle décide de revenir en Tunisie. « Je resterai en Tunisie. Pour rien au monde, je ne quitterai la Tunisie », dit-elle avec émotion.
Quand l’art ressuscite Tanit
Le choix du nom de l’espace ne doit rien au hasard. D’ailleurs, l’espace se trouve à la rue Tanit à Gammarth. Cette déesse de la fertilité punique et libyque, venue de la mer sur une barque. Et pour couronner le tout, l’espace se trouve face à la mer. « Donc je ne pouvais pas l’appeler autrement. Ça coulait de source », précise-t-elle.
Pour elle, sans les artistes, il n’y aurait pas eu ce lieu. Et l’idée lui est venue suite à la requête d’un jeune artiste lui demandant où il pourrait exposer ses œuvres. « C’est ainsi que j’ai envisagé de créer cet espace, qui par sa position géographique donne sur la mer, sur les hauteurs de Gammarth », précise-t-elle.
La spécificité de l’espace ne se limite pas uniquement à son emplacement envoûtant. Mais « à toute cette énergie positive qu’il dégage ». Toutes ses spécificités le destinent à bien accomplir sa mission principale. A savoir promouvoir l’art tunisien réalisé par des jeunes artistes tunisiens.
Pour cette raison, la maîtresse des lieux affirme qu’il « n’existe pas d’espace similaire en Tunisie »; tout en reconnaissant l’existence de plusieurs galeries d’art. « Mais villa Tanit est la seule maison qui fait office de galerie ayant un jardin, une vue sur mer et un espace qui permet l’organisation d’une exposition à deux niveaux ». C’est une vitrine pour l’art. Et un espace dédié aux artistes. Ainsi, il s’agit d’une galerie ouverte à toutes les disciplines artistiques. De ce fait, elle ne se contente pas uniquement des arts plastiques.
Un espace financé uniquement par les propre ressources de sa fondatrice
Outre sa vocation principale, Villa Tanit se prête à des événements privés. Comme le lancement de produits, des dédicaces de livres, café littéraire et toutes autres activités harmonieuses avec l’esprit de l’espace. Wahida Boutar a, bel et bien, tracé ses objectifs; mais « je ne veux pas en parler pour le moment », confie-t-elle.
Afin de mieux mener à bien son projet, la fondatrice de l’espace affirme qu’elle n’a pas eu accès à des financements et des subventions. « J’ai mis toutes mes économies dans l’élaboration de cet espace », avoue-t-elle. Elle a misé sur ce projet tout en dépensant toute ses économies épargnant depuis des années. Parce que « c’est un rêve et une aventure qui datent de plusieurs années », précise-t-elle.
A cela s’ajoute sa passion pour l’art et son désir de partager les choses qu’elle aime. D’ailleurs, la fondatrice de l’espace ne prévoit aucun schéma de financement. « Je laisse la porte ouverte à ceux qui veulent s’associer à cette aventure », lance-t-elle. Les mécènes sont les bienvenus, d’après elle.
Zoom sur l’exposition inaugurale « Matière »
C’est une exposition de groupe de 15 artistes, de l’art contemporain. Matière est un terme qui se réfère aux matières utilisées par les artistes dans leurs œuvres, avec à chacun sa matière. La matière se réfère également à la matière grise. « Nous sommes nous-mêmes une matière. Nous naissons et évoluons et nous nous transformons en matière », dit-elle.