Habib Jemli, le chef du gouvernement désigné, recevait mercredi Jawhar Ben Mbarek, à Dar Dhiafa – Carthage. Le professeur de droit constitutionnel déclare que les concertations autour de la formation du gouvernement n’en sont qu’à leur début.
Néanmoins, Habib Jemli a évoqué la possibilité d’annoncer le programme et la composition du gouvernement avant l’expiration du délai constitutionnel. Soit un mois à partir de sa désignation. C’est ce que rapporte Jawhar Ben Mbarek.
En effet, rappelons que le président de la République remettait le 15 novembre dernier à Habib Jemli une lettre de mission. Elle le chargeait de la formation du gouvernement.
L’article 89 de la Constitution
A cet égard, l’article 89 de la Constitution organise toute la procédure. « Dans un délai d’une semaine, après la proclamation des résultats définitifs des élections, le Président de la République charge le candidat du parti politique vainqueur de former le gouvernement dans un délai d’un mois pouvant être prorogé une seule fois ».
Ainsi, Ben Mbarek s’exprimait à l’issue de son entretien avec le chef du gouvernement désigné. Il déclare que l’accent a été mis sur l’importance de mettre en application les grandes réformes. Outre la lutte contre la corruption et le traitement du dossier du bassin minier.
Les objectifs de la révolution en priorité
De plus, « Jemli a assuré que son gouvernement s’attellera à la réalisation des objectifs de la révolution. Ainsi qu’aux aspirations du peuple tunisien. Précisant que les forces concernées par la formation du gouvernement sont celles qui s’inscrivent dans la ligne révolutionnaire », ajoute Ben Mbarek.
Habib Khedher : parachever les instances constitutionnelles
De son côté, Habib Khedher, dirigeant au mouvement Ennahdha, a déclaré s’être entretenu avec le chef du gouvernement en sa qualité de Rapporteur général de la Constitution.
« L’entretien a porté sur l’importance de parachever les instances constitutionnelles. Ainsi que l’élaboration du document relatif à l’action du prochain gouvernement », a-t-il indiqué, ajoutant que l’accent a été mis sur la nécessaire coordination entre les groupes parlementaires. Pour accélérer la mise en place du gouvernement.
Kamel Ayadi : la réforme administrative en point de mire
Pour sa part, le président du Haut Comité du Contrôle Administratif et Financier, Kamel Ayadi, a déclaré avoir présenté au chef du gouvernement désigné des propositions au sujet de la réforme administrative. En sa qualité d’ex ministre de la Réforme administrative dans le gouvernement Habib Essid. Ajoutant qu’il a longuement planché sur les grandes réformes et mis quatre propositions de projets de loi. Il a aussi précisé que Jemli a pris connaissance du programme de réforme des institutions publiques.
Quant à Mehdi Jomaâ, président du parti Al-Badil et ancien chef du gouvernement, il a indiqué avoir échangé avec Jemli les points de vue sur la situation prévalant dans le pays, déclarant que la « Tunisie sort d’une phase électorale dominée par le discours politique. Il est temps de se focaliser sur les conditions économiques et sociales et sur les priorités de la prochaine étape ».
Source: TAP