« L’entreprise et le nouveau rôle de l’Etat », tel est le thème de la 34ème édition des Journées de l’entreprise (JES 2019). Cette édition qui sera organisée par l’IACE les 06 et 07 décembre à Sousse.
En fait, le thème de la 34ème des JES 2019 n’est pas spécifique à la Tunisie. Mais il constitue vraiment l’actualité, depuis un certain nombre d’années, dans le monde. Et ce, aussi bien dans les pays développés que dans les pays en développement… surtout à économie du marché. Ce qu’a annoncé, aujourd’hui, le directeur exécutif de l’IACE, Majdi Hassen, lors d’un point de presse.
Et d’ajouter que pour la cas de la Tunisie, on a des difficultés supplémentaires par rapport aux autres pays en pleine croissance. Nous sommes en période de récession. D’où la sortie de crise devient de plus en plus difficile », explique-t-il.
De son côté, le coordinateur des JES auprès de l’IACE, Nafaa Ennaifer, a affirmé que la Tunisie va jouer son avenir au cours des prochaines années. D’ailleurs, on a perdu huit ans sans mettre le pays sur les rails. Au moment où d’autres enjeux ont été ajoutés, notamment économiques. Ces derniers ne font que s’aggraver et ce pour des problèmes d’immobilisme total. Ce qui permet de condamner la génération future.
Les JES 2019 à l’honneur !
Face à cette situation, les travaux des JES vont nous mener à nous orienter vers des conclusions très claires. A l’instar des besoins de ressources (financières et humaines) pour mener les réformes nécessaires ainsi que du leadership et des compétences de gouvernance.
Pour sa part, le président de l’IACE, Taieb Bayahi, a présenté les principales thématiques qui seront débattues à cette occasion. Il a donné un aperçu sur les invités de haute volée.
La 34ème édition des JES 2019 sera une occasion opportune pour débattre du rôle de l’Etat et les missions ou les nouvelles tâches que nous souhaitons lui donner à la lumière de la crise de la décision politique qui appelle à redéfinir les fonctions des Etats. Un Etat autrement, Un Etat-régulateur et arbitre plus que stratège et qui soit adapté aux besoins et aux caractéristiques du monde actuel.
Crise politique : pour un Etat efficace
Intitulé « Crise politique : pour un Etat efficace », le panel d’ouverture Mohamed Ennaceur, ancien président de la République tunisienne et Youssef Chahed, chef du gouvernement, Abdullah Gül, ancien Président de la République de Turquie et Alexis Tsipras, ancien premier ministre de la Grèce. Ce panel sera une occasion pour discuter de la crise politique que nous vivons, des défis qu’elle soulève. Ils envisageront probablement des alternatives.
Crise économique et rôle de l’Etat
Ensuite, pour entrer dans le vif du sujet, l’IACE propose, comme premier panel « Crise économique et rôle de l’Etat ». Ce panel mettra en exergue les leviers à actionner pour passer à un Etat stratège, réactif et agile.
Pour en débattre, cinq intervenants : Habib Karaouli, PDG de Cap Bank, Ferid Belhaj, vice-président région MENA à la Banque mondiale, Mouna Ben Halima, PDG de l’hôtel la Badira, Dirk Niebel, ancien ministre de l’Economie et du développement d’Allemagne et Paulo Carmona, président du Forum des administrateurs et des managers du Portugal.
Crise sociale : quel modèle d’inclusion à adopter ?
Le deuxième panel se focalisera sur la « Crise sociale : quel modèle d’inclusion à adopter? ». La discussion portera essentiellement sur le rôle de l’Etat et celui du secteur privé pour réduire l’exclusion et les disparités.
Y prendront part Beverley Schafer, vice-présidente du Parlement et ancienne ministre des opportunités économiques du Cap-Occidental-Afrique du Sud, Leila Ben Gacem, entrepreneure sociale, et Ghazi El Biche, CEO de Van Laack.
Crise technologique et transformation digitale de l’Etat
Quant au troisième panel, il traitera du thème de « Crise technologique et transformation digitale de l’Etat ». Ce panel débattra des stratégies à adopter pour réussir cette transformation digitale et vaincre les résistances.
Les intervenants sont : René Tammist, ancien ministre de l’Entrepreneuriat et de la technologie d’information d’Estonie, Amit Malik, co-président du comité des Infrastructures urbaines et les smart cities d’Inde et Willem Clappaert, leader des Solutions industrielles pour le gouvernement à IBM.
Crise des valeurs : vers un Etat régulateur
Pour le quatrième et dernier panel, il se tiendra à la deuxième journée sur le thème : « Crise des valeurs : vers un Etat régulateur ». Ainsi, il s’agira de mener une analyse profonde des mesures à prendre pour faire face à cette crise.
Pour en débattre, trois intervenants : Ouided Bouchamaoui, ancienne présidente de l’UTICA, Houcine Abassi, ancien secrétaire général de l’UGTT et Nicola Eh lermann, experte en anti-corruption (France).