Mongi Rahoui, député du Front Populaire souligne dans une déclaration sur Jawhara fm qu’ Ennahdha ne veut en aucun cas céder les ministères de l’Intérieur et de la Justice.
Selon Mongi Rahoui, pour Ennahdha ce sont des ministères sensibles. Il estime que « les dirigeants d’ Ennahdha jouent un rôle indirect pour avoir le dernier mot. D’ailleurs, il ont une grande influence sur la scène politique ».
Il conclut: « Les deux ministères en question sont une ligne rouge pour Ennahdha. A mon avis, le chef du mouvement nommera certainement des personnalités qui sont proches de lui. »
Le jeu des alliances politiques qui s’installe influencera les postes ministrables. Et la cohabitation avec le mouvement Ennahdha conduirait forcément à une nouvelle Troïka.
Cela dit, la question est de savoir si le Courant démocrate continuera à exiger sa condition sine qua non de vouloir le ministère de la Justice, de l’Intérieur et celui de la fonction publique et de la réforme administrative. Ou ne faudrait-il pas que les ministères régaliens aient à leur tête des personnalités indépendantes? On verra cela à l’ARP lors de l’adoption de la prochaine composition du gouvernement..Wait and see…
Concernant la gauche qui a traversé une crise identitaire et est restée longtemps dans la clandestinité sous Ben Ali. Aujourd’hui cette gauche n’a pas su se réinventer. Préserver l’unité du parti, lutter pour unifier toutes les forces progressistes, qui a tué Chokri Bel Aïd ? » sont restés de simples discours.
Rappelons que les dernières élections législatives ont abouti à la victoire du Mouvement Ennahdha (54 sièges). Suivaient Qalb Tounes (38 sièges), le Courant démocrate (22 sièges), le parti Al Karama (21 sièges), puis le Parti destourien libre (17).