L’accès aux soins pour tous. Tel est le débat tenu aujourd’hui par un groupe de médecins, d’experts, lors de la 23e conférence annuelle du comité national d’éthique médicale.
Il s’agit des professionnels de la santé qui ont eu l’occasion de réfléchir et d’échanger sur l’accès aux soins pour tous. Des approches visant à définir la réalité du terrain non seulement. Mais à de trouver des solutions ont été débattues.
Les discussions ont porté sur les défis à relever dans le court terme. Et ce, en vue d’explorer une voie à suivre.
Nazih Zghal, secrétaire général de l’ordre des médecins, souligne que l’accès aux soins repose essentiellement sur la couverture sociale et universelle. C’est un but dicté entre autre par l’OMS.
L’enjeu est axé sur la mise en place du transport des patients de leur domicile vers le premier point hospitalier. Il précise dans ce contexte: « Ce n’est pas en construisant des structures sanitaires pourvues en compétences, matériels et équipements nécessaires qu’on va améliorer la prise en charge. Et l’accès aux soins. A titre d’exemple, pourquoi ne pas disposer d’hélicoptères pour le transport des zones les plus lointaines et inaccessibles ?
Selon lui, le 2e élément à prendre en compte est la formation d’un pôle santé où on regroupe des compétences. C’est un moyen assez intelligent pour assurer l’accès aux soins à tout le monde. De ce fait, l’accès aux soins pour les démunis peut être mieux défini.
Des soins pour tous de façon équitable
En clair, quelles sont les principales recommandations ? A cette interrogation, il faut avoir une stratégie et une vision sur le moyen et long terme.
« L’urgence est dans la mise en place de l’identifiant unique et de moyens de transport adéquats » dit-il.
Que faut-il faire pour que le secteur de la santé soit équitable pour tous, en d’autres termes une santé pour tous. A cette interrogation, Zahra Ben Said Marrakchi, Professeur en médecine, chef de service de Néo-Natologie à l’Hôpital Charles Nicolle de Tunis souligne que pour certaines catégories le nouveau-né est en train de payer de sa vie. Ce n’est pas un hasard que la mortalité infantile en milieu rural soit double qu’en milieu urbain. C’est un très bon indicateur qui montre que nous avons un problème d’équité, un problème d’inégalité dans l’accessibilité aux soins.
Selon elle, le problème d’inégalité n’est pas uniquement lié au problème social. En néo-natologie, nous ne disposons que de 120 ou 130 lits maximum, secteur privé compris. Alors que les besoins estimés pour la réanimation néo-natale pour la population tunisienne avec toutes ses particularités est de 400 lits. C’est ce qui explique la surmortalité telle que l’indique les taux élevés de mortalité.
Vous trouverez ci-dessous les principales recommandations :