Quelle loi de finances 2020 (LF) pour un consommateur tunisien qui n’arrive plus à joindre les deux bouts ? Quelle LF 2020 pour un père de famille qui ne sait plus sur quel pied danser ?
Ce type d’interrogation n’est pas nouveau. Car à chaque nouvelle discussion d’un projet de loi de finances, les inquiétudes des familles tunisiennes refont surface. La cause en est que la plupart des gens sont inquiets pour leur pouvoir d’achat. D’ailleurs, le PLF 2020 ne déroge pas à cette règle.
En effet, l’inquiétude du lendemain se fait sentir chez les consommateurs. Ils sont soucieux de l’avenir de leurs enfants et cherchent désespérément à arrondir les fins du mois. D’ailleurs, la classe moyenne peine à accéder à la santé, à une bonne éducation et à un transport public digne.
Autre versant du problème : si les secteurs professionnels peuvent défendre pied-à-pied leur intérêts. Et ce en exerçant le lobbying sur l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), le consommateur tunisien, désarmé, ne peut qu’attendre la promulgation de la loi de finances 2020.
Deux cas de figure se posent : subir les répercussions négatives de mesures qui vont alourdir ses charges. Ou profiter de mesures « sociales » qui pourraient amortir ses dépenses un tant soit peu.
Dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com Lotfi Riahi, président de l’Organisation tunisienne de l’information du consommateur, affirme que le PLF 2020 doit prendre en considération la classe moyenne et les démunis. Ainsi, il expose ses attentes du PLF 2020.
Le PLF 2020 doit instaurer des règles de bonne gouvernance. Et ce, en ce qui concerne les produits administrés et le régime de subvention. Par ailleurs, notre interlocuteur a fait savoir que le PLF 2020 prévoit que les prix des hydrocarbures ne vont pas augmenter pendant les premiers mois de 2020. La question qui se pose : est-ce que les prix des hydrocarbures vont augmenter ou pas ? » s’interroge-t-il
Par ailleurs, il a mis en garde contre l’éventualité de la hausse de la facture de la STEG. « Je rappelle que la hausse de la facture de la STEG s’accompagne de la hausse des prix des produits alimentaires et de plusieurs produits », conclut-il.