Le président de la Chambre syndicale nationale des gérants et propriétaires de stations-service, Mohamed Salah Bdioui, affirme que le secteur ne pourra pas supporter une nouvelle contribution exceptionnelle, dans le cadre du PLF 2020.
Mohamed Salah Bdioui met en garde contre l’instauration d’une nouvelle contribution exceptionnelle dans le PLF 2020. Il rappelle que tous les secteurs ont participé à la contribution exceptionnelle. « Maintenant on ne peut plus y contribuer ». Avant de continuer : « sinon l’exception va devenir la règle », proteste-t-il.
Revenant sur les rumeurs concernant les augmentations des prix à la pompe des hydrocarbures, il soutient qu’il s’agit d’un choix purement stratégique. Pour lui, il n’existe plus de marge de manœuvre pour l’Etat.
L’Etat se trouve devant deux choix. Soit l’endettement et soit augmenter les prix des produits souverains. Tels que le carburant, le tabac, l’alcool et d’autres produits émanant de la souveraineté de l’Etat. Par ailleurs, notre interlocuteur affirme que l’argument de la hausse des hydrocarbures ne tient plus. Car selon lui le prix du baril s’est stabilisé récemment. Il considère, par ailleurs, qu’il y aura des augmentations des prix des hydrocarbures en 2020. Toute augmentation impactera négativement le secteur, continue-t-il.
A cela s’ajoute que le secteur fait face à une concurrence déloyale de la part du secteur informel. Lequel cause des pertes considérables pour les stations-service, notamment dans les zones frontalières. Il pointe du doigt, également, l’importation anarchique du pétrole. « Tous ces facteurs font que l’équilibre financier des activités des stations-service subissent des impacts négatifs », lance-t-il.