L’intégration économique des femmes dans la région MENA est un important levier de croissance économique. Les femmes travaillent. Elles sont ces success stories montrant qu’avec la persévérance et la volonté tout leur réussit à travers l’événement Womenpreneur Tour.
Ainsi, la tournée « Womenpreneur Tour » est un moyen de donner plus de visibilité aux femmes leaders inspirantes dans le domaine de la Tech et de l’innovation, que ce soit en Tunisie, ou encore en Jordanie, ou au Maroc. Aujourd’hui, le Womenpreneur Tour a montré des progrès constants de la participation des femmes à plusieurs niveaux.
Cela dit, même si les femmes sont très peu représentées dans le top management (18.6%), au niveau de la région Mena, les chiffres sont encore plus alarmants : seulement 4.9% des entreprises ont des femmes hauts cadres.
Plus de femmes aux postes de décision
Aujourd’hui, la question est de savoir comment renverser cette donne ? Sana Afouaiz, fondatrice de Womenpreneur initiative, met l’accent sur l’entrepreneuriat du futur. Selon elle, même s’il y a des métiers qui apparaissent et d’autres métiers qui disparaissent, il faut mener une campagne de sensibilisation où les femmes mèneront le combat pour lutter contre les inégalités.
Autrement dit, amener des experts de l’écosystème féminin, afin d’évoquer des solutions car il est évident que tout le monde connaît les problèmes.
De son côté, Jessica Bodmann, Senior Officer de Finance in motion de Sanad, revient sur le leitmotiv de la création d’emplois. Elle précise dans ce contexte que les femmes ont un atout potentiel sur le volet économique. Mais malheureusement, elles ne sont pas pour autant valorisées. D’où l’intérêt d’avoir plus de femmes dans les postes de décision et briser le plafond de verre.
Les conclusions de Womenpreneur jouent en faveur d’une féminisation accrue des postes d’encadrement ou de décision à moyen et long terme.
Emna Mizouni, une success story
Une autre success story, Emna Mizouni, activiste de la société civile, experte en communication et cofondatrice de l’association Carthagina, souligne l’importance de mettre en valeur l’histoire dans l’ère digitale. Selon elle, on peut apprendre aussi bien l’histoire ou la géographie en les simplifiant via le numérique. Cet acquis particulier est important dans le monde numérique.
Etre passionné par l’histoire et la valorisation du patrimoine tunisien. Tel est en partie le message d’Emna qu’elle veut faire passer aux jeunes et aux moins jeunes en créant un rapprochement entre les générations.
D’ailleurs, Carthagina et Wikimedia ont fait de la Médina une smart city en y intégrant des photos libres de droits.
Rappelons qu’ Emna Mizouni a été honorée du titre de Wikimédien de l’année en raison de son rôle de premier plan dans le développement des communautés arabes et africaines. Ainsi que de son succès dans la promotion de l’histoire et de la culture de la Tunisie.
L’avenir de l’entrepreneuriat féminin
Par ailleurs, Soukeina Bouraoui, directrice exécutive du Centre de la Femme Arabe pour la Formation et la Recherche (CAWTAR), une ONG régionale Cawtar, met l’accent sur l’avenir de l’entrepreneuriat féminin.
Elle considère que l’entrepreneuriat est déjà dans l’avenir car la Tunisie n’a pas le choix. La Tunisie doit s’ouvrir à ces hommes et à ces femmes entrepreneurs. Parce que c’est la seule manière d’avoir un métier qui soit passionnant.
Elle conclut: « L’avenir se construira si la Tunisie mettra en place un écosystème inclusif pour les femmes l’encourageant. » Selon elle, les structures déjà existantes doivent être évaluées d’une manière continue ».
L’entrepreneuriat féminin est en progression. De plus en plus de femmes libèrent leur esprit créatif pour créer des entreprises sociales innovantes.
Rappelons que Womenpreneur-Initiative est une organisation basée à Bruxelles avec une communauté de 10 000 personnes dans 20 pays. L’objectif est de promouvoir la place des femmes dans la scène entrepreneuriale, la technologie, l’innovation et la société.