Le drame de Amdoun qu’a connu la Tunisie dans la journée du dimanche a laissé des séquelles aux Tunisiens. La grande question est de savoir si en effet, il y aurait des mesures prises dans les prochains jours? A savoir sur le plan législatif ?
Nesrine Laâmari, Assesseur chargé de l’information et de la communication à l’ARP et députée ( Bloc de la réforme nationale) pour la région du Kef souligne dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com que la tragédie d‘hier a montré un autre volet du terrorisme des routes.
Elle précise: « Tout le monde avait connaissance sur le nombre d’accidents par jour. En tout, 5 personnes meurent chaque jour à cause des accidents routiers. Cela fait des années qu’on dénonce la gravité de la situation sans que personne n’agisse ».
Elle estime qu’à l’heure actuelle le pouvoir exécutif traite le pouvoir législatif comme un postier. Et non comme un pouvoir qui a son dernier mot. « Du coup, ceci nous amène à cette situation où personne ne sait où cela mènera », dit-elle.
Rappelons que selon les chiffres communiqués par l’Observatoire National de la Sécurité Routière (ONSR), 5 877 accidents ont eu lieu durant l’année 2018, ayant causé 1 205 décès et 8 869 blessés.
En outre, une réunion a lieu aujourd’hui avec le président de l’assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi où il est question de débattre d’urgence avec les députés du Nord-Ouest.
Dans cette optique, Nesrine Laamari souligne que la réunion en question n’avait rien de particulier. Selon elle, entre deux gouvernements l’un qui est sortant, l’autre qui est sur le point de prendre ses fonctions, aucun des deux gouvernements ne pourra prendre des mesures urgentes.
Elle précise dans ce contexte: « Au lieu de promouvoir la destination Tunisie, on fait voir une autre Tunisie. Il faut trouver des solutions fermes. Ce qui a failli à ce jour, c’est le manque de suivi, et l’absence de mesures de fond. A mon avis, il est du devoir des directeurs généraux de rendre des comptes. »
Et de poursuivre: « Cette réunion a pour objectif de redorer une image plus qu’elle ne traite sérieusement des problèmes de fond. Alors que tout le monde sait que rien ne va. Aujourd’hui, nous avons besoin de solutions et non de petites mesurettes. »
Sur un autre volet, la question du PLF 2020 comment est-perçu ? A cette interrogation, elle a répondu: « J’ai l’impression de voir un exercice comptable avec l’absence d’une vision. Et ce PLF n’avait aucun objectif si ce n’est de se servir et non de servir les Tunisiens. D’ailleurs, vous trouverez que la majorité du budget est destiné aux salaires avec l’absence de projets de développement. Et encore une fois, les Tunisiens seront encore dans les oubliettes ».