Le projet de loi de finances 2020 (PLF 2020) ne nous dit presque rien. Affirme le Président de la Chambre Nationale des Artisans du Cuir et Chaussure Wajdi Dhouib. Et ce, lors d’une déclaration à leconomistemaghrebin.com.
Le Président de la Chambre a affirmé que la Chambre considère que le PLF 2020 est une catastrophe. Par ailleurs, les banques ont abandonné le financement du secteur du cuir et chaussure d’après lui. D’ailleurs, le calvaire de la Chambre a déjà commencé avec l’imposition de la contribution exceptionnelle de 7,5% au titre du PLF 2017. Rappelle-t-il.
A cela s’ajoute la TVA sociale de 1% en 2017 et une autre TVA sociale en 2018. Il affirme, dans le même contexte, que toutes ces impositions viennent aggraver la situation du secteur du cuir et chaussure. Par ailleurs, notre interlocuteur ne manque pas de protester contre la hausse vertigineuse des prix des hydrocarbures en Tunisie. Sur un autre volet, Wajdi Dhouib affirme que la dégradation du pouvoir d’achat des Tunisiens a compliqué la situation.
D’ailleurs, la Chambre Nationale des Artisans du Cuir et Chaussures prévoit un entretien prochain avec les membres de la commission des finances au sein de l’ARP. Et ce, pour leur proposer une panoplie de mesures pour le sauvetage du secteur. Parmi les points qui seront évoqués figurent une amnistie fiscale, le rééchelonnement des dettes auprès de la CNSS. La troisième revendication porte sur la matière première.
En effet, les professionnels du secteur paient 30% de frais de douane, 5% pour le Ministère des Affaires Locales et de l’Environnement. Et ce, lors de l’importation de la matière première. « C’est le consommateur final qui va subir tous ces impôts », regrette-il. Notons que l’importateur qui importe une chaussure finie ne paie que 20% de taxes douanières alors que l’artisan paie 35% pour sa matière première. « J’estime que l’Etat encourage la consommation et non la production locale », conclut-il.