Le documentaire d’ARTE met en lumière le voyage de Vassily Kandinsky en Tunisie. C’est le 25 décembre 1904 qu’il débarque en Tunisie avec sa compagne Gabriele Münter.
Kandinsky était alors un peintre figuratif à la recherche d’un nouveau langage artistique. Son voyage de 3 mois en Tunisie lui a permis de rendre son style encore plus abstrait.
Kandisky, le père de l’art abstrait, était en voyage en Tunisie en quête de couleurs et d’orientalisme. Ce peintre russe d’origine a fait des études de droit et d’économie en Russie de 1886 à 1892. En 1895, lors de l’exposition du tableau des meules de Monet à Moscou il découvre l’impressionnisme. Les couleurs et en même temps la révélation d’une peinture non figurative. A 30 ans, il décide de partir étudier la peinture à l’Académie des Beaux Arts de Munich.
C’est ensuite qu’il décide d’effectuer une série de voyages en France, Hollande, Tunisie, Italie et en Russie. En Tunisie, il découvrit la puissance des couleurs et l’abstraction de l’art islamique. La Tunisie était un passage obligé pour les artistes allemands. Depuis Albrecht Dürer.
Kandisky a changé de style après son voyage en Tunisie
Son voyage en Tunisie l’a marqué puisque de peintre figuratif au début de son voyage, son style a changé en devenant plus simplifié. Assorti de couleurs très denses. La Tunisie est une étape inconnue du chemin de Kandinsky vers l’abstraction.
Avec ses paysages baignés de lumière, son architecture façonnée par les grandes dynasties islamiques et sa médina labyrinthique datant du VIIIe siècle, la Tunisie orientale fut une inspiration pour Kandinsky.
Le documentaire d’ARTE met en lumière l’influence de son voyage tunisien
« En effet, Il réalisa pendant son séjour 130 croquis, une trentaine de gouaches et une dizaine d’esquisses à l’huile. Kandisky a travaillé en plein air, la lumière de la Tunisie si particulière lui révéla une nouvelle géométrie. Celle de l’architecture musulmane. Les coupoles de la médina et la Kasbah l’avaient fasciné. Le peintre découvre une variation de l’architecture qui a baigné son enfance en Russie où les bulbes seraient devenus des dômes.
A la Kobba du parc du Belvédère, il reproduit dans ses carnets les kalaline, ces carreaux de faïence typiquement tunisiens se concentrent sur les motifs et les couleurs et bannissent toute représentation humaine. C’est la confirmation de ce que Kandinsky ressentait lignes et couleurs peuvent avoir une vie autonome et générer des émotions. »
La Tunisie l’a fasciné
« C’est à Sousse qu’il réalisa son tableau le plus abouti. Dans Ville Arabe, il ne s’est pas contenté de fragments d’architecture, il peint la ville entière. Sousse, ses remparts et sa lumière était le rêve de cet Orient qu’il attendait.
Mais, ce qui est extraordinaire, c’est que Kandinsky a gardé les croquis réalisés à Sousse et les a utilisés dans d’autres tableaux bien des années plus tard. Pendant plus de 10 ans plus tard, Kandinsky continuera à peindre la Tunisie dans un style devenu plus lumineux et plus abstrait. »
Enfin, ses trois mois en Tunisie ont nourri sa quête de la découverte d’un nouveau langage international qui existera pour l’éternité et qui s’enrichira continuellement. La découverte de l’Art abstrait!