4 décembre 2019 marque le huitième anniversaire de l’attaque des autoproclamées « ligues de protection de la révolution » contre le siège de la centrale syndicale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
En effet, le 4 décembre 2012, une dizaine d’énergumènes ont attaqué à l’arme blanche le siège de l’UGTT. Dans l’intention de « dégager » le bureau exécutif de l’UGTT.
Plus d’une dizaine de syndicalistes présents ont subi des violences physiques. La milice voulait mener un putsch contre le bureau exécutif légitime de l’UGTT. Mais en vain. Des vidéos ont circulé à l’époque montrant les attaques et les visages ensanglantés. A l’époque la centrale syndicale avait tenu une conférence de presse pour révéler l’identité des malfaiteurs. Aucune suite n’a été donnée à ces révélations.
D’ailleurs, le choix de la date de l’attaque ne doit rien au hasard. Le 4 décembre est la date de la commémoration de l’assassinat du leader syndicaliste Farhat Hached. Le secrétaire général de l’UGTT en 2012 Houcine Abbassi avait déclaré que ceux qui s’attaquent à l’UGTT sont les ennemis de la justice sociale et de l’émancipation. « C’est un deuxième assassinat contre Farhat Hached » avait-il commenté. Un événement similaire avait eu lieu le 26 janvier 1978.
Dans une récente déclaration à leconomistemaghrebin.com, Mohamed Ali Boughdiri, secrétaire général adjoint de l’UGTT, chargé du secteur privé, a affirmé que la centrale syndicale n’abandonnera jamais les poursuites contre les malfaiteurs. « Nul syndicaliste n’a le droit d’abandonner ce droit et nous ne pardonnerons jamais », lance-t-il.
Ainsi, la centrale syndicale n’envisage aucune réconciliation avec les malfaiteurs. Rappelons également que l’affaire est entre les mains de la justice.