A la clôture des Journées de l’Entreprise (JES 2019), l’IACE a dressé une liste de recommandations relatives aux cinq crises.
Ainsi, pour sortir de la crise politique, l’IACE a préconisé d’améliorer la gouvernance et l’efficience des institutions, tout en améliorant le fonctionnement de l’ARP.
- Doter les commissions des compétences requises pour pallier le retard pris dans l’examen et l’adoption des lois. Et garantir la qualité des rendus attendus;
- Sanctionner l’absentéisme au Parlement. Et ce, pour une meilleure efficacité et une meilleure crédibilité pour le travail parlementaire;
- Accélérer l’implémentation des réformes. Tout en imposant un délai de 60 jours pour passer un projet de loi devant l’Assemblée.
Améliorer le fonctionnement de l’administration
- Donner la priorité à la réforme de la haute fonction publique et améliorer rapidement l’attractivité de l’administration. Et ce, pour la doter des compétences dont elle a besoin;
- Valoriser les mobilités interministérielles et inter-fonction publique;
- Développer un système d’information interministériel. Ce système vise l’harmonisation des pratiques de gestion des ressources humaines dans l’administration.
En outre, il importe de rétablir un Etat fort, efficace, agile et réactif capable de faire respecter la loi, de tirer profit des atouts qu’offre l’ouverture à l’international. Ainsi que de bien gérer les collatéraux de la globalisation et des réformes douloureuses.
Par ailleurs, la consolidation d’un Etat de droit demeure déterminante. Essentiellement pour l’assainissement du climat des affaires et l’attractivité du site Tunisie. Et ce, à travers la responsabilisation et la protection des agents qui font respecter les lois.
Crise économique
L’IACE affirme que face à la crise économique, deux principales modalités d’intervention sont nécessaires. Il s’agit de :
- s’orienter vers une politique de ciblage industriel;
- Définir une politique de ciblage industriel répondant à des critères précis;
- Pour ce ciblage, opter pour un benchmarking international, appel des compétences nationales et concertation public et privé efficace;
- Grande cohérence de la politique d’incitation à l’investissement. Avec une politique basée sur le ciblage industriel.
Renforcer l’intégration à la chaîne de valeur globale
- Promouvoir une montée progressive dans les chaînes de valeur globales. A travers une analyse complète des chaînes spécifiques aux secteurs cibles. Et un recentrage sur les biens intermédiaires à fort contenu technologique.
- Ne pas omettre d’adapter la formation des ressources humaines, l’aménagement du territoire et l’amélioration de l’infrastructure.
En outre, la politique industrielle à définir se doit d’être lisible et compréhensible. Et ce, auprès de tous les acteurs économiques concernés. De ce fait, cette politique nécessite l’engagement d’une mobilisation collective autour d’Etats généraux de l’industrie.
Il faut également favoriser des PPP et fédérer les entreprises autour de leaders capables de jouer le rôle de locomotives de l’innovation.
Crise sociale
Les principales recommandations de l’IACE pour faire face à la crise sociale sont :
- Développer des programmes de transfert conditionnel de revenu aux pauvres;
- Les familles bénéficiaires veillent à maintenir à l’école leurs enfants en âge de scolarisation obligatoire (6-16 ans). Le but est de limiter l’abandon scolaire;
- Les parents bénéficiaires s’engagent à offrir 2 à 3 jours ou 3 heures par jour de travail bénévole. Et ce, afin de contribuer à améliorer les services publics.
Revoir la politique des caisses de compensation
- L’universalisation progressive des garanties sociales par un ciblage efficace des pauvres. Et en contrepartie l’élimination progressive des subventions des prix des produits alimentaires.
S’orienter vers la territorialisation
- Adopter un modèle de développement économique plus inclusif adapté aux régions. Pour ce faire, il faut impliquer plus les acteurs locaux qui sont les mieux équipés. Notamment pour construire une véritable approche adaptée aux spécificités des régions.
Renforcer le rôle du troisième secteur
L’émergence d’un troisième secteur économique est un complément aux efforts des secteurs privé et public. Ce secteur constitue aujourd’hui une réalité économique intéressante et un enjeu stratégique important. Qu’il s’agisse du développement de nouvelles activités économiques, création ou maintien de l’emploi, prévention de l’exclusion sociale, aide aux personnes ou apprentissage et renforcement de la démocratie économique et de la citoyenneté active.
Il contribuera certainement à l’inclusion économique. Et ce, par la création de la richesse et de l’emploi. Ainsi que par la cohésion sociale et la solidarité.
L’IACE a assuré que plusieurs actions institutionnelles à entreprendre pour renforcer le rôle de ce secteur.
- Promulguer des textes de loi concernant un Code de l’entreprise sociale, le Crowdfunding et celui sur les fondations.
- Renforcer la contribution du secteur privé aux causes publiques.
- Etendre le champ d’intervention de la RSE.
Crise technologique
Il est nécessaire que toutes les parties prenantes jouent leur rôle et doivent œuvrer ensemble. Et ce, pour que la Tunisie puisse convenablement prendre le virage du numérique.
Digitalisation de l’administration
- L’instauration d’un Haut commissariat à la numérisation des services administratifs rattaché à la Présidence du Gouvernement. Et ce, afin de coordonner, harmoniser et mutualiser les actions de numérisation de l’administration;
- L’accélération de la mise en œuvre de l’identifiant unique et de l’identité numérique du citoyen;
- L’instauration d’une fiscalité propre au numérique. Et ce, pour endiguer et limiter les risques de fraudes et d’optimisation fiscale.
Renforcer la souveraineté numérique
- L’accélération de l’approbation de la loi sur la protection des données personnelles par l’ARP. Il est important de bien encadrer l’hébergement de données sensibles et de données personnelles. Ainsi que de sensibiliser les Tunisiens quant à ce type d’enjeu.
Remédier à l’ignorance digitale
- Développer l’enseignement et la formation. Notamment pour favoriser le lettrisme numérique dès le plus jeune âge. Et intégrer le numérique dans la pédagogie et la didactique;
- Préparer les enfants à vivre dans un monde qui n’existe pas encore, à des métiers qui n’existent pas et à résoudre des problèmes qui n’ont pas encore été identifiés.
S’aligner avec la révolution de la crypto-monnaie
- L’accélération de la convertibilité du dinar. En effet, la facilité d’utilisation des monnaies électroniques fera en sorte que nombre de Tunisiens seront tentés d’y recourir. Même si ces monnaies seront achetées en devises. Même si le dinar n’est pas convertible, il est possible d’acheter sur le marché tunisien des vouchers libellés en euros.
Crise des valeurs
Pour remédier à la crise des valeurs, il faut, selon l’IACE, œuvrer principalement sur trois volets.
Créer un mur d’intégrité (ensemble de textes de loi et décrets et pratiques portant sur la lutte contre la corruption)
- Changer l’école : l’école de demain est une école citoyenne et d’éthique;
- Changer les méthodes : choisir les règles de la classe démocratiquement. Et ce, pour insérer la conduite démocratique et le respect de la différence d’opinion;
- Instaurer un réseau de champions d’intégrité au sein des facultés et des quartiers. Et consacrer un concours annuel des meilleures initiatives. Notamment en matière de renforcement du patriotisme, d’éthique et de lutte contre la corruption;
- Mettre en place un organe de surveillance des violations du code d’éthique dans tous les organes publics;
- Renforcer l’appartenance à l’institution, l’ancrage du patriotisme chez les parties prenantes;
- Rationaliser les formes de représentation professionnelles et syndicale.
Renforcer la transparence
- Encourager l’égalité des chances et la méritocratie. Et abolir le favoritisme dans l’accès aux postes de responsabilités;
- Injecter plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Renforcer l’esprit du volontariat
- Créer le réseautage et les moyens nécessaires pour cet axe qui orientent la concentration des jeunes. Ainsi que tout sentiment de frustration en comportement positif.
Un écrit de haute importance, ceci étant je vous propose d’y proposer la création d un comité formé de hautes compétences dans le domaine des TIC et ce pour étudier et mettre en place des solutions pour la digitalisation de l administration tunisienne.
Prendre l exemple de la STB, d AMEN BANK, du ministère de l enseignement sup, ….
Merci Mme Imen et M Mechri
Prèt à joindre votre équipe de rédaction dans le domaine des TIC
MES RESPECTS