Après l’adoption de la LFC 2019, voilà qu’on en entame les discussions du PLF2020. Rencontré à l’ARP, Mohamed Karim Krifa, député du PDL, évoque les discussions autour de ce dernier, dans une déclaration à leconomistemaghrebin.com
Selon Mohamed Karim Krifa, ce PLF n’est qu’un exercice comptable de plus. Dans ce contexte, il précise: « Quand on dresse un budget d’Etat, on devrait parler de 2,5 points de croissance. Or, je ne vois guère ce chiffre avancé. Alors, j’ai la certitude que si on n’arrive pas à atteindre 2,5 points de croissance, il faudra procéder à une loi de finances complémentaire pour 2020″.
Et d’ajouter: « Je ne vois pas d’autres alternatives en l’absence d’une vision ainsi que de solution dans le court terme. »
Crise de gestion ou gestion de crise?
Indépendamment de la hausse du budget de l’Etat, estimée à 47.2 milliards de dinars, on y trouve également une hausse du taux d’endettement qui dépassera entre autres les 75%. Comment peut-on l’expliquer?
A cet égard, Mohamed Karim Krifa redoute même que le taux d’endettement atteigne les 89%; sans prendre en compte l’endettement des entreprises publiques.
Il conclut: » Je m’interroge sur l’adoption d’un tel PLF dépourvu de vision ou d’un modèle économique. Car, quand on évalue les gouvernements qui se sont succédé depuis 2011, on voit bien que les commis de l’Etat n’ont aucune connaissance de ce qu’est la relance économique. Et je me demande s’ils sont dans une crise de gestion ou s’ils sont en train de gérer la crise. Ce qui est sûr c’est qu’ils ne sont que des amateurs. D’ailleurs, je ne suis pas le seul à le penser. Le rapport du FMI le pense également ».
Anfin, s’agissant des préoccupations autour du projet de loi de Finances, de sa cohérence, un bon nombre de députés ont stigmatisé l’absence de relance économique ainsi que de changement de modèle de développement.