42 médecins résidents de différentes spécialités se sont vu interdire de poursuivre leur cursus en Tunisie. Et ce, à leur retour d’un stage de perfectionnement en France. Affirme l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM).
l’Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM) a rendu aujourd’hui un communiqué. Elle déclare en substance que « 42 médecins résidents ayant effectué un stage de perfectionnement d’un an à l’étranger se sont vu empêcher à leur retour de poursuivre leur cursus en Tunisie. Au motif qu’ils n’ont pas obtenu l’autorisation préalable exigée avant leur départ. Ce qui les contraint soit de s’exiler ou de subir le chômage. Cette rigidité de la part de la tutelle ne peut qu’accentuer l’exode des médecins à l’étranger », s’insurge l’organisation.
En effet, les futurs médecins tunisiens en résidanat peuvent effectuer un stage de perfectionnement à l’étranger. Cela est soumis à la réserve de l’obtention du feu vert de l’autorité concernée.
Or les médecins concernés par cette mesure disciplinaire n’ont été informés du refus de l’autorisation par la tutelle que 3 mois après leur départ. De plus, ils ont attendu dix mois durant la procédure d’obtention de l’autorisation. Période au cours de laquelle la tutelle ne leur oppose aucun refus.
Par ailleurs, l’organisation des jeunes médecins pointe du doigt le ministère de la Santé. Selon l’organisation, le ministère de la Santé « emploie illégalement des médecins sans rémunération ni couverture sociale sous la menace de ne pas leur délivrer de diplôme ».
Ainsi, l’organisation considère qu’une régularisation permettrait à l’Etat de récupérer ses médecins. Ceux-ci bien formés à l’étranger, et sans aucun frais, tout en économisant plus d’un milliard de millimes du budget de la santé !
Et ce, d’autant plus que ces médecins résidents ont reçu durant le stage décrié par la tutelle une formation spécialisée de haut niveau en France. Et qui plus est, sans que cela n’ait coûté un seul millime à l’Etat Tunisien. Ces médecins résidents ainsi formés, conclut le communiqué, pourraient faire profiter les hôpitaux en Tunisie de leur expérience.