Faut-il reprocher à certaines parties –il n’y a pas du reste que des pays, mais aussi des individus et des associations- de mettre le nez dans nos affaires ?
Soyons francs pour dire que si certaines parties étrangères le font, c’est parce que certains leur ont sans doute ouvert la porte.
Jamais sans doute depuis l’indépendance de la Tunisie, des pays que l’on jugeait comme étant des pays « frères et amis », selon le jargon diplomatique et médiatique d’avant la Révolution, n’ont été autant critiqués ou même vilipendés.
A en croire certains ils seraient, et à la limite, à l’origine de pratiquement tous les maux du pays. L’exploitation de nos richesses, ce sont eux. L’argent sale, ce sont eux. Les zizanies entre les acteurs politiques, ce sont eux.
Et le discours enfle quelquefois jusqu’à la limite d’un incident diplomatique. Du jamais vu depuis 1957 donc. Certes, il y a eu des crises entre la Tunisie et certains pays, mais cela était plutôt de bonne guerre. Mais nous en sommes que rarement aussi massivement arrivés là.
Et le phénomène n’est pas prêt de s’arrêter. Dans la mesure où la permanence des propos tenus à l’égard de certains pays sont devenus même monnaie courante et n’étonnent pratiquement plus personne. A commencer par les médias.
Un phénomène sur lequel il faudra cependant s’arrêter. Dans la mesure où personne n’a apporté la moindre preuve de l’implication de pays étrangers dans certains événements ou dans le financement de parties tunisiennes.
Tous les dérapages !
Et l’opinion –mais pas seulement elle- de demander quelquefois que l’on dévoile s’il y a réellement implication de pays étrangers dans les informations que certains tiennent pour des faits irréfutables.
Jusqu’ici rien de réellement sérieux donc même si beaucoup soupçonnent une immixtion de parties étrangères dans la vie tunisienne. Le pays n’est plus du reste, selon certains, tenus comme notamment sous l’ancien président Ben Ali tenu d’une main de fer.
Faut-il cependant reprocher à certaines parties –il n’y a pas, du reste, que des pays, mais aussi des individus et des associations- de mettre le nez dans nos affaires ? Soyons francs pour dire que si certaines parties étrangères le font, c’est parce que certains leur ont sans doute ouvert la porte.
Et que dire de la situation de notre pays –politique, mais surtout économique- qui autorise tous les dérapages de parties étrangères. Il est bien beau de parler, à ce propos, de notre souveraineté et de notre indépendance ?
Un pays est-il indépendant et souverain lorsqu’il vit en grande partie de l’aide fournie par les autres nations. Evidemment, les avis divergent. Et l’indépendance du pays est un Rubicon qu’il ne faut jamais passer. Mais faut-il toujours penser que l’enfer c’est les autres ?